Fashion Week de Paris: cinq shows qui sortent du lot
L’actrice, chanteuse, réalisatrice et mannequin franco-américaine Arielle Dombasle prend un selfie avant de partir après la présentation des créations de Chanel pour la collection Prêt-à-porter femme printemps-été 2026 dans le cadre de la Fashion Week de Paris, au Grand Palais, à Paris, le 6 octobre 2025. ©Martin LELIEVRE / AFP

Entre performances chorégraphiées, hommages émouvants et scénographies spectaculaires, plusieurs maisons émergentes ont rivalisé d’audace à la Fashion Week de Paris. Face aux géants du luxe, elles ont proposé des shows créatifs où mode, art et émotion se sont mêlés.

Chorégraphié, théâtralisé, pensé comme une expérience totale: à la Fashion Week de Paris, face aux géants du luxe, de Louis Vuitton au Louvre à Chanel au Grand Palais, les plus petits labels rivalisent d'ingéniosité pour marquer les esprits.

Alain Paul passe une audition

Alain Paul a beau avoir délaissé les pointes depuis longtemps, la danse guide toujours son travail, que ce soit à travers ses créations dans lesquelles le mouvement est omniprésent ou leur mise en scène.
Pour cette nouvelle collection, le couturier français, qui a lancé son label éponyme en 2023, a reproduit la scénographie d'une salle d'audition.
Les mannequins ont défilé face à de grandes tables aux nappes blanches, autour desquelles chaque invité était assis devant un verre d'eau, un crayon et une grille d'évaluation, comme un juré.
«De quoi rappeler les auditions de danse» de son ancienne vie, mais aussi les entretiens qu'il a passés cette année devant les jurys des prestigieux prix LVMH et de l'Andam – ce dernier lui décernant le Prix Spécial.
«C'est un peu un miroir entre la mode, la danse et ce qu'on vit», a-t-il souligné à l'AFP.

La mode qui danse de Gauchère

La danse était également au cœur du dernier vestiaire Gauchère. Au lieu d'un défilé classique, la dernière collection de l'Allemande Marie-Christine Statz a pris la forme d'une performance signée par le chorégraphe français Benjamin Millepied.
«L'idée était de trouver du mouvement dans chaque silhouette. Comment mettre en scène les corps pour traduire le mouvement dans la société et dans le monde», a expliqué la styliste à l'AFP.
Cinq danseurs ont ainsi endossé le rôle de mannequins pour présenter les quinze silhouettes imaginées par la créatrice.
«Ce qui m'a satisfait dans cette présentation, c'est que l'on voit vraiment les vêtements sous différents angles mais aussi portés par des corps pleins d'émotions qui nous interpellent», s'est réjoui Benjamin Millepied.

Jeu de contrastes chez Zomer

Les deux créateurs Danial Aitouganov et Imruh Asha à la tête du label néerlandais Zomer ont livré une nouvelle collection haute en couleurs ayant pour thème les contrastes.
Chemisette crop-top, top en forme de pince à cheveux géante, ceinture XXL, body pour bébé dégrafé... Le duo a oscillé de l'infiniment petit à l'infiniment grand jusque dans le décor avec une palette de maquillage géante dans laquelle les mannequins sont venus se frotter les pieds, laissant ensuite leurs empreintes colorées sur le podium blanc.
Les deux stylistes se sont, comme d'habitude, abstenus de saluer le public à la fin du défilé, envoyant des petits chiens pour les représenter.

L'hommage de Yamamoto à Armani

Yohji Yamamoto, 82 ans, doyen rebelle de la mode, a rendu un hommage touchant à Giorgio Armani, disparu début septembre à 91 ans.
Fidèle à son univers, le créateur japonais a présenté une collection toute en noir, sobre et fluide, où les superpositions sculptent la légèreté.
En fin de défilé, une robe noire portait en lettres blanches la dernière invitation du maître italien à Yamamoto pour célébrer les cinquante ans de la maison, le 28 septembre à Milan, avec au dos un look signé Armani.

Show gospel pour Casablanca

Défilé festif et coloré du côté de Casablanca, sur un tapis vert pomme en pleine cathédrale américaine de Paris, au rythme d'un chœur gospel mêlé de musique house.
Le créateur franco-marocain Charaf Tajer, qui a fondé la marque en 2018, a proposé des looks souvent sportifs aux tons vifs, mais aussi quelques tenues de soirée, devant un public battant la mesure sous les vitraux datant de la fin du XIXe siècle.

Avec AFP

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