Poutine dit observer «la militarisation de l'Europe», promet une «réponse aux menaces»
Lors d’un forum à Sotchi, Vladimir Poutine a dénoncé la militarisation de l’Europe et affirmé que la Russie répondra aux menaces, tout en défendant un monde multipolaire et en critiquant les politiques unilatérales de l’Occident. ©Ramil Sitdikov / POOL / AFP

Le président russe Vladimir Poutine a dit jeudi que la Russie suivait attentivement «la militarisation croissante de l'Europe», promettant une «réponse aux menaces», au moment où les pays européens multiplient les investissements militaires depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine en 2022.

«La réponse aux menaces sera, pour le moins, très convaincante. Je dis bien la réponse. Nous n'avons nous-même jamais initié une confrontation militaire», a déclaré M. Poutine lors d'un forum de discussions depuis Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie.

Le dirigeant russe a par ailleurs accusé l'Europe d'empêcher un règlement de la guerre en Ukraine et de mener «une escalade permanente» du conflit.

Lors d'un discours d'introduction, il est aussi revenu sur les origines du conflit, accusant «ceux qui se sont considérés comme vainqueurs» à la fin de la Guerre froide d'avoir voulu imposer «à tous des conceptions unilatérales et subjectives de la sécurité».

«C'est devenu la véritable cause originelle non seulement du conflit ukrainien, mais aussi de nombreux autres conflits graves» du début du XXIe siècle, a-t-il soutenu, en défendant un «monde multipolaire» face à l'Occident.

Alors que le président américain Donald Trump a tenté, à son retour au pouvoir, de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, M. Poutine a eu un ton plus doux à l'égard de Washington.

«Nos pays, c'est connu, on a pas mal de divergences. Nos points de vue sur de nombreux problèmes mondiaux ne convergent pas. Pour de grandes puissances, c'est normal», a-t-il affirmé, estimant par ailleurs que l'administration Trump était guidée par «les intérêts de son pays» et avait une «approche rationnelle».

AFP

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