Maroc: nouvelles manifestations prévues après des violences meurtrières
Des policiers montent la garde devant un bâtiment incendié lors d'une manifestation menée par des jeunes réclamant des réformes dans les secteurs de la santé et de l'éducation à Salé, le 1er octobre 2025. ©Abdel Majid BZIOUAT / AFP

Le collectif marocain GenZ 212, dont les initiateurs sont inconnus, a annoncé jeudi de nouvelles manifestations qui se veulent«pacifiques» pour réclamer de meilleurs services publics, après une nuit de violences ayant fait deux morts.

Il s'agit de l'incident le plus grave depuis le début des protestations impulsées samedi par ce groupement de jeunes, qui se décrit comme un«espace de discussion» sur des questions«comme la santé, l'éducation et la lutte contre la corruption».

«GenZ 212 annonce que des manifestations pacifiques seront organisées aujourd'hui, dans le cadre d'une expression civilisée et responsable de nos revendications», a indiqué sur Discord, ce collectif apparu récemment sur les réseaux sociaux.

Les rassemblements auront lieu de 17H00 (16H00 GMT) à 20H00 dans des lieux précisés plus tard dans la journée.

Mercredi soir, deux personnes ont été tuées par des gendarmes alors qu'elles tentaient de prendre d'assaut une brigade locale à Lqliaâ près d'Agadir (sud), après avoir incendié un véhicule et un bâtiment, selon les autorités locales. Les assaillants voulaient voler«des munitions et des armes de service», ont-elles ajouté.

Des actes de vandalisme ont eu lieu dans une autre localité proche d'Agadir, Sidi Bibi, où des personnes ont incendié des bureaux de la municipalité, d'après des médias locaux.

«Nous assurons l'opinion publique et les autorités que nos manifestations seront entièrement pacifiques», a affirmé GenZ 212, indiquant«rejeter toute forme de violence, de vandalisme ou d'émeute» et exhortant les manifestants«à respecter le caractère pacifique» du mouvement.

Mercredi, des manifestations pacifiques ont été autorisées pour la première fois. Elles ont rassemblé des centaines de manifestants à Casablanca (ouest), Tanger ou Tétouan (nord), derrière des slogans comme«Le peuple veut la fin de la corruption» ou«Liberté, dignité et justice sociale».

La veille, des manifestations interdites avaient donné lieu à de premiers heurts avec les forces de l'ordre notamment à Oujda (est) et Inzegane (sud).

Après ces violences, qui avaient fait près de 300 blessés, en majorité au sein des forces de l'ordre, plus de 400 personnes ont été interpellées.

AFP

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