L’argent flambe et atteint des sommets
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L’argent a franchi un cap symbolique. L’once s’échangeait, mercredi matin, autour de 47,13 dollars, avec un prix moyen de 46,83 dollars. Un sommet inégalé depuis 14 ans, porté par une progression fulgurante de plus de 40 % depuis janvier, mieux encore que l’or sur la même période (+31 %).

Cette envolée confirme la double nature du métal: valeur refuge en temps d’incertitude et matière première incontournable pour l’industrie.

Loin d’un simple épisode spéculatif, ce mouvement s’inscrit dans une dynamique amorcée en 2022, alimentée par les mêmes moteurs que l’or : attentes de baisses de taux, inflation persistante et tensions commerciales mondiales. Mais à la différence de l’or, l’argent reste encore bien en deçà de son record historique de 49,51 dollars l’once en 2011, laissant entrevoir un potentiel supplémentaire d’attraction pour les capitaux.

Selon le Silver Institute, la demande industrielle mondiale a atteint en 2024 un record de 680,5 millions d’onces, et poursuit sa hausse en 2025. Les panneaux solaires représentent désormais près de 20 % de la consommation totale, tandis que les véhicules électriques et l’électronique stimulent fortement les besoins.

La production reste limitée: l’argent est en grande majorité extrait comme sous-produit d’autres métaux (cuivre, plomb, zinc). Ainsi, même une flambée des prix ne garantit pas d’augmentation significative de l’offre. Le marché est en déficit depuis trois ans, avec un manque estimé à 148,9 millions d’onces en 2024.

Pour les investisseurs, le message est limpide : actif hybride par excellence, à la fois refuge financier et pilier de la transition énergétique, l’argent continue de briller, entre prudence et promesses.

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