
Louise Trotter a présenté samedi à Milan sa première collection pour Bottega Veneta. Entre artisanat raffiné et modernité, la créatrice britannique mise sur une vision audacieuse et minimaliste pour réinventer l’héritage de la maison italienne.
La Britannique Louise Trotter a fait ses débuts pour Bottega Veneta samedi à Milan en présentant une collection axée sur la «fonctionnalité douce» avec des vêtements structurés dans des tissus souples et drapés.
On a ainsi pu voir des manteaux en cuir et des costumes aux épaules larges, ainsi que des hauts volumineux façon fourrure, dont l'un dans un doré scintillant, associés à des jupes moulantes.
D'autres robes étaient plus ajustées, enveloppantes et doublées de coton pour glisser sur la peau, dans une collection centrée sur la couture et les cuirs les plus doux, ainsi que le satin et la laine.
De grands sacs de différentes couleurs en cuir tressé intrecciato, emblématique de la marque, se portaient quant à eux sous le bras.
Louise Trotter, nommée en décembre dernier, a déclaré s'être inspirée pour cette première collection des années ayant suivi la fondation de l'entreprise à Vicence en 1966 et son expansion aux États-Unis. D'où sa décision de ne pas apposer de logo sur les sacs, mais de laisser l'artisanat parler de lui-même.
«Je pense que la période initiale entre 1966 et 1977 est un bon point de départ pour moi. J'ai découvert cette sorte de fonctionnalité douce dans les sacs, une libération des femmes à cette époque», a déclaré la directrice artistique britannique.
«Et je crois aussi avoir découvert cette assurance audacieuse. Pour porter un sac sans logo, il faut avoir confiance en soi.»
Elle s'est souvenue de Laura Braggion, première directrice artistique féminine de Bottega Veneta, qui faisait partie de l'équipe d'Andy Warhol à New York.
«J'imaginais son parcours, sa liberté en tant que femme italienne archétypale, s'installant à New York et cette expérience, ce fut une libération pour elle», a-t-elle estimé.
Passée par les maisons de mode françaises Carven, Lacoste et Joseph, Louise Trotter a succédé chez Bottega Veneta au Franco-Belge Matthieu Blazy, parti chez Chanel.
Elle a déclaré que travailler avec les ressources de l'entreprise italienne, qui appartient au géant français du luxe Kering, était comme «ouvrir une boîte de bonbons».
Toutes les marques de luxe ont souffert ces dernières années du ralentissement des dépenses des consommateurs chinois. Mais Bottega Veneta a été plus résiliente que ses comparses du groupe Kering, en particulier Gucci, avec des ventes en hausse de 1% au premier semestre 2025.
Avec AFP
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