Le pouvoir tchadien a conclu mardi un accord de paix avec une milice du Tibesti (nord du Tchad) mettant fin à plusieurs années de conflits liés à l'exploitation de mines d'or, a rapporté la page Facebook officielle du médiateur de la République tchadien.
«Cet accord consacre le retour définitif de la paix dans (la ville de) Miski et dans toute la province du Tibesti», après la signature du «dernier groupe dissident», a déclaré mardi soir au téléphone à un correspondant de l'AFP, Ibrahim Edji Mahamat, facilitateur des discussions entre les combattants du Comité populaire Diffa Al Watan de Miski et le gouvernement tchadien.
L'accord signé par Saleh Kebzabo, le médiateur de la République, prévoit une amnistie générale pour les membres des forces tchadiennes de défense et de sécurité et les combattants rebelles qui ont participé aux affrontements pendant la période 2019-2020, selon un document consulté par l'AFP.
Les membres de Diffa Al Watan seront également intégrés aux effectifs de l'armée ou de la police tchadienne après une période de formation.
D'autres groupes rebelles avaient suivi la même démarche en 2019 et 2023, et plus récemment en août et septembre 2025.
La zone de Miski, à environ 200 kilomètres de Bardaï, le chef-lieu de la province du Tibesti, était défendue par plusieurs groupes rebelles, qui empêchaient l'État d'y accéder aux fins d'exploitation des ressources du sous-sol.
Depuis l'indépendance du Tchad de la France en 1960, le Tibesti a attiré la convoitise d'innombrables orpailleurs illégaux, tchadiens, mais aussi soudanais et d'autres pays d'Afrique, ainsi que des militaires.
Avec AFP
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