Trump lance une attaque désinhibée contre l'ONU et l'Europe
Le président américain Donald Trump s’exprime devant l’Assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. ©Brendan Smialowsky / AFP

Le président américain Donald Trump a prononcé mardi un discours combatif à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, critiquant l’organisation, l’Europe et les rivaux internationaux tout en mettant en avant la puissance et l’influence des États-Unis.

Trump a accusé l’ONU de «financer l’agression contre les pays occidentaux en finançant l’immigration» et a averti l’Europe qu’elle «détruit vos pays» en laissant entrer les immigrants sans contrôle. Il a appelé au retour des immigrés illégaux dans leurs pays d’origine, estimant que les problèmes doivent y être résolus plutôt qu’à l’étranger.

Abordant le Moyen-Orient, Trump a exigé la fin immédiate de la guerre à Gaza, affirmant que «tous les otages de Hamas doivent être libérés» et rejetant toute libération partielle. Il a également critiqué la reconnaissance d’un État palestinien, la qualifiant de «récompense pour le Hamas».

Trump a répété son avertissement de longue date à l’Iran: «L’Iran ne doit pas posséder d’arme nucléaire». Il a affirmé avoir proposé au guide suprême Ali Khamenei une coopération pour suspendre le programme nucléaire de Téhéran, mais «sa réponse a été de menacer les pays voisins».

Concernant l’Ukraine, il a pressé l’Europe de «cesser immédiatement d’acheter de l’énergie à la Russie» et averti que si Moscou refuse de mettre fin à la guerre, «l’Amérique est prête à imposer des taxes». Il a critiqué les alliés de l’OTAN pour ne pas avoir complètement rompu leurs liens avec la Russie, contribuant selon lui à prolonger le conflit. Trump a ajouté qu’il pensait que la guerre Russie-Ukraine «serait la plus facile à finir».

Tout au long de son discours, Trump a attaqué l’ONU, affirmant qu’elle «a échoué à résoudre les problèmes du monde» et s’est attribué le mérite de réussites diplomatiques américaines: «J’ai mis fin à sept guerres sans aucune aide des Nations unies», se décrivant comme «jouant le rôle de l’ONU pour arrêter les guerres dans le monde».

Trump a également mis en avant la force des États-Unis, à la fois intérieure et internationale, se vantant qu’«aucun immigré illégal n’est entré aux États-Unis depuis mon investiture», que l’Amérique traverse un «âge d’or» depuis son retour au pouvoir, et affirmant : «Nous avons la plus forte armée, la plus forte économie et les relations les plus solides». Il a salué les relations avec les alliés du Golfe, qualifiant le partenariat avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis de «plus fort que jamais».

L’ONU a publié un rapport lors de l’Assemblée, indiquant qu’Israël manifeste une «intention claire de contrôler Gaza de manière permanente», soulignant les tensions croissantes dans la région.

Le discours de Trump a mêlé des critiques virulentes des institutions internationales à des exigences directes envers les puissances étrangères, projetant les États-Unis comme un acteur décisif et autonome sur la scène mondiale.

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