Le Liban se prépare à la visite historique du pape Léon XIV
Le pape Léon XIV attendu au Liban, du 30 novembre au 2 décembre 2025. ©Al-Markazia

Un voile de discrétion entourait depuis des semaines la visite du pape Léon XIV au Liban. Le nonce apostolique démentait toute rumeur et Bkerké se montrait tout aussi évasif. Mais l’échéance semble désormais confirmée. Le Vatican devrait annoncer prochainement une tournée papale au pays du Cèdre, du 30 novembre au 2 décembre. C’est, du moins, ce qu’a rapporté la chaîne locale MTV.

Un programme en sept temps forts

Le souverain pontife devrait donc atterrir le 30 novembre à l’aéroport international de Beyrouth (AIB), accueilli par une délégation politique et religieuse conduite par le président Joseph Aoun. Il séjournera à l’ambassade du Saint-Siège et enchaînera, trois jours durant, des rencontres de haut niveau. Dans un premier temps, une rencontre officielle est prévue au palais présidentiel. Elle devrait regrouper le président, Joseph Aoun, le Premier ministre, Nawaf Salam, le chef du Parlement, Nabih Berry, les ministres, ainsi que des responsables religieux et figures politiques, à l’invitation du chef de l’État.

Dans un second temps, une grande liturgie populaire serait prévue au cœur de Beyrouth, sur le front de mer. Une rencontre avec la jeunesse au siège patriarcal de Bkerké serait également à l’ordre du jour. Le pape devrait, en outre, s’entretenir avec le clergé, à la basilique Notre-Dame du Liban, à Harissa. Par ailleurs, une rencontre portant sur le dialogue islamo-chrétien devrait se tenir, place des Martyrs, en présence de dignitaires chrétiens et musulmans.

Le pape entamerait, de surcroît, une visite du monastère Saint-Maron de Annaya et du sanctuaire de saint Charbel, une première pour un pape. La route depuis Byblos sera illuminée pour l’occasion. Il serait aussi attendu par l’Association des sœurs franciscaines de la Croix du Liban à Bkennaya, présidée par sœur Marie Makhlouf.

Une organisation à marche forcée

La préparation de cette quatrième visite papale au Liban s’articule entre deux instances: la présidence de la République, chargée de la logistique et de la sécurité, et le Conseil des patriarches et évêques catholiques, en coordination avec la nonciature apostolique. Des réunions quotidiennes se succèdent pour rattraper le retard, sous l’œil attentif de la Première dame, Neemat Aoun.

Élu le 8 mai dernier, Léon XIV a choisi le Liban pour son premier déplacement hors d’Italie, un geste à forte portée spirituelle et politique alors que la région traverse de profondes turbulences. Sa visite sera suivie d’un voyage en Turquie, à l’occasion du 1.700ᵉ anniversaire du concile de Nicée, étape majeure de l’histoire chrétienne.

Pour les Libanais, cette venue est porteuse d’espoir. Dans un Moyen-Orient meurtri par les conflits, la présence du successeur de Pierre résonne comme un appel à la paix et à la fraternité.

 

 

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