
Le Paris SG, déjà bien rodé et sur sa lancée de la saison dernière malgré de nombreuses blessures, va vivre le premier "classique" de sa saison dimanche au Vélodrome face à l'OM, toujours en construction mais un peu rassuré par sa performance mardi à Madrid.
"On sait qu'il y a un écart, c'est une évidence. Mais l'ambition de l'équipe et du club reste d'aller chercher un peu plus, d'essayer de lutter", a admis vendredi le gardien marseillais Geronimo Rulli avant ce "match spécial que toute la France ou presque veut regarder, entre les deux meilleures équipes de France".
Marseille a certes fini deuxième du dernier championnat, mais son début d'exercice, parasité par l'affaire Rabiot, a été compliqué. Et l'écart avec le champion de France et d'Europe, qui a de son côté gagné ses cinq matches disputés depuis le début de la saison en L1, semble toujours très conséquent.
Avec six points seulement en quatre journées, les joueurs de Roberto De Zerbi ne sont d'ailleurs que 7e au classement avant d'affronter leur vieux rival, qui était venu s'imposer sans aucune difficulté la saison dernière au Vélodrome (3-0) lors d'un match marqué par l'exclusion rapide d'Amine Harit.
Extrêmement renouvelée, comme souvent, avec 12 recrues dont six qui sont arrivées dans les 48 dernières heures du mercato, l'équipe marseillaise s'est tout de même relancée face à Lorient le week-end dernier (4-0), avant de livrer un match encourageant par certains aspects sur la pelouse du Real Madrid mardi en Ligue des champions (défaite 2-1).
"Atmosphère hostile que j'apprécie"
"On a une équipe très forte. Il faut travailler tous dans la bonne direction pour amener l'OM encore un peu plus haut. Mais on ne peut pas encore savoir ce qu'on peut faire cette saison. Pour l'instant, on est encore loin de ce que j'ai en tête. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs à intégrer, Aguerd, Pavard, Emerson...", a estimé "RDZ" après avoir subi la loi du Real et de Kylian Mbappé malgré une belle résistance.
"Mais l'attitude, l'orgueil, la volonté d'être protagonistes vues au Bernabeu, c'est positif", a ensuite souligné vendredi le coach italien.
En face, le PSG est bien loin de ces considérations, déjà pleinement opérationnel et tout puissant en Ligue 1 et parfaitement lancé en Ligue des champions avec un large et facile succès face à l'Atalanta Bergame (4-0) pour défendre son premier titre européen.
Co-leaders du championnat avec Lyon, mais avec un match en moins et plus que jamais dans une autre sphère que l'OM, les Parisiens gardent toujours l'envie de jouer "le classique", à l'heure où les relations entre les deux dirigeants Pablo Longoria et Nasser Al-Khelaïfi se sont récemment tendues.
"J'ai hâte, j'ai connu le Vélodrome avec Lille mais c'est sur qu'un Marseille-Paris, c'est différent. Quand je regardais le +classique+ plus jeune, je me disais que c'était pas mal pour un joueur, rien que pour que l'ambiance. C'est une atmosphère hostile que j'apprécie, on va arriver là-bas pour gagner", a confié le nouveau gardien parisien Lucas Chevalier.
La seule ombre au tableau des Parisiens est la liste des joueurs à l'infirmerie, le club payant le tribut de la longue saison dernière qui s'est étirée jusqu'au 13 juillet et la finale perdue du Mondial des clubs contre Chelsea (3-0).
En plus de Désiré Doué (mollet), Ousmane Dembélé (cuisse) et Lucas Beraldo (cheville), le milieu titulaire Joao Neves a été touché à la cuisse gauche cette semaine et est forfait contre l'OM. Il sera vraisemblablement remplacé par Warren Zaïre-Emery.
En face, De Zerbi devra faire sans Hamed Traoré, blessé, alors que la présence de Nayef Aguerd, touché à la tête contre Lorient, reste incertaine.
Même si les supporters parisiens ont été interdits de déplacement, le match sera aussi également sous surveillance dans les tribunes, avec une attention particulière portée à d'éventuels chants insultants et notamment homophobes. Car le "classique" est quasiment toujours le théâtre d'insultes et de polémiques.
Avec AFP
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