
Le Conseil des ministres a poursuivi vendredi ses discussions sur le projet de budget 2026, sous la présidence du Premier ministre, Nawaf Salam.
Au programme: les ministres qui n’avaient pas encore examiné les crédits alloués à leurs portefeuilles ont présenté leurs observations, notamment ceux de l’Environnement et du Tourisme. Les débats ont aussi porté sur plusieurs articles restés en suspens lors des précédentes séances, en particulier l’article 35, amendé pour maintenir les exemptions fiscales accordées aux journaux papier, aux magazines et aux livres.
Autre axe majeur: la lutte contre les sociétés fictives créées pour contourner les taxes douanières et gonfler artificiellement les bénéfices. Le gouvernement veut aussi renforcer l’assiette fiscale afin de réduire le vaste champ de l’évasion. «L’objectif est d’élaborer une loi de finances qui ne pèse pas davantage sur les citoyens, tout en garantissant la collecte et l’équilibre budgétaire», a insisté le ministre de l’Information, Paul Morcos, à l’issue du conseil.
Les revendications sociales, notamment celles des militaires et des enseignants qui multiplient les protestations, étaient aussi à l’ordre du jour. Le gouvernement promet de répondre à ces besoins «nécessaires et légitimes», tout en évitant de répéter l’expérience coûteuse de la grille des salaires passée. La recherche de financements adéquats, sans alourdir la dette ni creuser le déficit, demeure le principal casse-tête.
Une session décisive lundi
Le projet de budget n’étant pas encore finalisé, notamment sur le chapitre des recettes, une nouvelle séance est programmée lundi prochain, à 15h, au Grand Sérail.
Interrogé sur d’éventuelles modifications par le Parlement, le ministre a rappelé que la Chambre a tout loisir d’amender le projet de budget pour l’exercice 2026, que ce soit en commission ou en plénière. «Mais nous espérons que les ajustements se feront en amont, au sein du gouvernement, afin de présenter un texte aussi abouti possible.»
Le ministre a assuré que les engagements pris envers les militaires seront maintenus, avec des versements réguliers, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de trouver les ressources nécessaires sans compromettre l’équilibre des finances publiques.
Parallèlement, le Conseil des ministres a évoqué la situation sécuritaire. Des contacts politiques ont été menés au plus haut niveau, impliquant la présidence et la diplomatie libanaise, alors que l’ONU, via la Finul, a publié un communiqué condamnant les violations israéliennes. «Le gouvernement, bien qu’absorbé par le budget, n’ignore pas ces enjeux et poursuit ses efforts pour freiner les agressions», a souligné Paul Morcos.
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