«Downton Abbey: The Grand Finale», un adieu digne et émouvant sur grand écran
«Downton Abbey: The Grand Finale», l'affiche officielle. ©Wikipédia - Focus Features

Le film Downton Abbey: The Grand Finale conclut la célèbre saga britannique. Scandales et bouleversements sociaux sont au rendez-vous, avec un hommage remarquable à Maggie Smith. Le film offre aux adeptes de la série une conclusion émouvante et digne de treize années d’histoire.

L’une des séries les plus emblématiques de la télévision et du cinéma britannique s’achève avec un film sur grand écran, Downton Abbey: The Grand Finale qui suit la famille Crawley et ses domestiques dans leur dernier chapitre. Réalisé par Simon Curtis, déjà aux commandes du précédent opus, A New Era, et écrit par Julian Fellowes, créateur de la série originale, ce troisième film vient clore une aventure débutée en 2010. Le public découvrait alors pour la première fois la somptuosité de tout un héritage et les petites histoires camouflées de Downton Abbey.

Les faits se déroulent dans les années 1930, période charnière pour l’aristocratie britannique. Le domaine se confronte alors à deux crises clés: un scandale éclate autour de Lady Mary, mettant en péril la réputation de la famille, alors que des difficultés financières mettent en danger l’avenir du domaine. Ces épreuves obligent les Crawley à reconsidérer leur mode de vie et à envisager des changements drastiques. La nouvelle génération se retrouve propulsée au premier plan. Elle se doit d’être prête à prendre les rênes, propulsant Downton dans une ère contemporaine, marquée par la modernité, le poids du passé et l’évolution des mœurs.

Ce film dépasse la trame dramatique parce qu’il se veut aussi et surtout une ode à Dame Maggie Smith. L’actrice, disparue avant la production, laisse derrière elle l’empreinte indélébile de la comtesse douairière, figure iconique dont l’esprit continue de planer sur Downton, et, dans la vraie vie, sur le jeu des acteurs. Plusieurs scènes, combinant tendresse et silence, lui rendent hommage avec émtion.

Côté distribution, on retrouve les visages familiers que le public suit depuis des années durant. Hugh Bonneville et Elizabeth McGovern incarnent Lord et Lady Grantham, tandis que Michelle Dockery, dans le rôle de Lady Mary, s’impose en toute élégance comme la figure essentielle du récit. Jim Carter est à nouveau présent dans son rôle du fameux majordome Carson, aux côtés de Paul Giamatti et Dominic West, également présents dans les précédents films. De nouveaux personnages, incarnés par Joely Richardson, Alessandro Nivola et Simon Russell Beale, apportent fraîcheur et nouveaux enjeux.

Dès sa sortie, le film ne suscite que des avis favorables. On note l’émotion qui s’en dégage, la trame irréprochable, la somptuosité des décors et des costumes, ainsi que le jeu jubilatoire des acteurs. Si le rythme paraît par moments rapide, cela s’explique par la densité d’une histoire riche en intrigues et en sous-intrigues. Le film constitue avec justesse un adieu à une histoire ancrée dans un héritage exceptionnel.

Le succès international de Downton Abbey repose sur une formule magique. En combinant la vie des aristocrates «upstairs» à celle des domestiques «downstairs», la série offre une représentation sociale unique, révélant les contrastes d’une époque en pleine mutation, mais aussi l’humanité et la fidélité au cœur des relations. Intégrant  des événements historiques, du naufrage du Titanic à la Première Guerre mondiale et jusqu’au chaos des années 1930, le récit inscrit des drames intimes dans un cadre universel. La recherche esthétique, la somptuosité des décors et des costumes et une distribution remarquable valent à la série quinze Emmy Awards, trois Golden Globes et un record Guinness.

Une parenthèse de raffinement dans le monde chaotique d’aujourd’hui.

 

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