Les médias Houthis annoncent des frappes israéliennes sur le port yéménite
©Compte X d'Avichay Adraee @AvichayAdraee

Israël a mené mardi des frappes sur le port de Hodeida, dans l'ouest du Yémen, peu après un appel lancé par l'armée israélienne à évacuer ce site contrôlé par les houthis.

Israël a intensifié ses attaques contre ces militants soutenus par l'Iran, faisant des dizaines de morts la semaine dernière à Sanaa, la capitale, après avoir tué leur Premier ministre et près de la moitié de leur cabinet le mois dernier.

La chaîne Al-Massirah a fait état de «12 frappes aériennes de l'ennemi israélien sur le port de Hodeida», tandis que le porte-parole militaire des Houthis, Yayha Saree, a affirmé que les défenses aériennes du mouvement avaient été activées.

L'armée israélienne a dit pour sa part avoir frappé «une infrastructure militaire appartenant au régime terroriste houthi», en affirmant que le port était utilisé par les militants yéménites «pour le transfert d'armes fournies par le régime iranien, afin de mener des attaques contre l'État d'Israël et ses alliés».

Elle avait appelé plus tôt à évacuer la zone.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs de missiles et de drones en direction d'Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, dont celui de Hodeida, des centrales électriques et l'aéroport international de Sanaa.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que cette nouvelle attaque visait à "assurer la poursuite du blocus maritime et aérien" contre les Houthis.

"L'organisation terroriste houthie continuera à subir des revers et à payer le prix fort pour toute tentative d'attaque contre l'État d'Israël", a-t-il écrit sur X.

Le 28 août, le chef du gouvernement houthi, Ahmad Ghaleb al-Rahwi, ainsi que neuf ministres et deux responsables ont péri dans un raid israélien ciblant leur réunion à Sanaa.

Le 10 septembre, Israël a affirmé avoir attaqué des "cibles militaires" houthies à Sanaa et dans la province de Jawf (nord), faisant, selon les Houthis, 46 morts.

Le lendemain, l'armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen.

Les militants yéménites contrôlent de vastes pans du Yémen, pays en guerre depuis 2014. Le pouvoir yéménite internationalement reconnu, chassé de Sanaa, a son siège à Aden, la grande ville du Sud.

AFP

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