Le chef de la diplomatie sud-coréenne se rend aux États-Unis après une opération anti-immigration
Plus de 300 Sud-Coréens arrêtés aux États-Unis dans une opération anti-immigration. Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères se rend à Washington pour négocier leur retour et éviter des sanctions à long terme. ©Ici Beyrouth

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères est parti lundi pour Washington où il doit évoquer la récente arrestation de centaines de ses compatriotes dans le sud des États-Unis au cours d'une opération anti-immigration.

«La détention de plus de 300 de nos concitoyens constitue une situation grave», a lancé M. Cho Hyun avant de se rendre dans la capitale américaine pour notamment y rencontrer, a-t-il assuré, le secrétaire d'État Marco Rubio.

«Je ferai tout mon possible, pendant ma visite aux États-Unis, pour rapidement régler cette situation afin qu'ils puissent rentrer chez eux en bonne santé», a-t-il poursuivi.

«Dans le même temps, nous collaborerons avec les États-Unis en vue de changements structurels sur le long terme afin de garantir que de tels problèmes ne se reproduisent pas», a encore dit le ministre.

Séoul a annoncé dimanche qu'un accord pour la libération et le rapatriement des Sud-Coréens détenus avait été «conclu» avec Washington et qu'un avion spécialement affrété les ramènerait chez eux une fois les procédures administratives terminées.

Au cours d'une audition parlementaire d'urgence lundi, M. Cho a souligné que le gouvernement comptait empêcher que ces travailleurs se voient imposer une interdiction d'entrée de cinq ans aux États-Unis, affirmant que les négociations à ce sujet avançaient «bien».

La police de l'immigration américaine a procédé jeudi à l'arrestation d'au moins 475 personnes, dont plus de 300 Sud-Coréens, soupçonnées de travailler illégalement sur le chantier d'une usine de batteries des entreprises sud-coréennes Hyundai et LG Energy Solution en construction dans l'État de Géorgie.

C'est l'opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d'expulsion d'immigrés orchestrée par le président Donald Trump, d'après des responsables américains.

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a à cet égard annoncé que le groupe LG avait expliqué ne pas pouvoir embaucher de travailleurs américains avant la fin des travaux de construction de l'usine. Une situation qui «semble avoir suscité un certain mécontentement local», a-t-il relevé.

Avec AFP

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