
Immense favorite de l'Euro de basket, la Serbie de Nikola Jokic a été éliminée dès les huitièmes de finale par la Finlande (92-86) samedi soir à Riga.
Malgré une performance encore notable de leur star, les Serbes ont été surpris par des Finlandais auteurs d'un match de haut niveau et qui affronteront la Géorgie ou la France en quarts de finale.
Dans les autres rencontres de la journée, le champion du monde allemand et la Turquie, toujours invaincus, ont souffert mais s'en sont sorties devant le Portugal et la Suède.
L'élimination de la bande à Nikola Jokic - déjà éliminée au même stade de la compétition en 2022 - résonne en revanche comme un coup de tonnerre dans cet Euro que les Serbes avaient abordé avec l'étiquette de favoris N.1 accrochée par une grande partie des observateurs.
Un statut évidemment favorisé par la présence de Jokic, considéré comme l'un des meilleurs joueurs au monde et encore auteur d'une performance individuelle plus qu'honorable samedi soir à l'Arena de Riga (33 points, 8 rebonds, 3 passes).
Mais en face, l'équipe emmenée par l'intérieur Lauri Markkanen, l'un des héros du soir (29 points, 8 rebonds, trois passes), a tenu bon après un match superbe, jusqu'à être libérée en fin de rencontre.
Ce en partie grâce à Markkanen, déjà, mais aussi avant cela à deux tirs primés presque coup sur coup pour Elias Valtonen, qui a sonné la fin de l'aventure serbe à une minute du terme (87-81).
L'Allemagne et la Turquie passent
Les Finlandais avaient déjà donné le ton en commençant la rencontre tambour battant (19-9 après cinq minutes de jeu).
Les Serbes, privés de leur capitaine Bogdan Bogdanovic blessé lors de la phase de groupes, ont évidemment résisté, allant jusqu'à mener à la pause (48-44).
Mais grâce à une performance collective impressionnante, c'est bien la Finlande, déjà quart de finaliste en 2022 qui a fait pencher la balance.
Dans cet Euro déjà marqué par l'élimination de l'Espagne dès la phase de poules, et comme pour rappeler que la bascule vers les matches couperets n'a rien d'une partie de plaisir, la journée avait débuté par deux matches accrochés pour la Turquie (85-79) et l'Allemagne (85-58).
Face à eux, la Suède et le Portugal, qui disputaient pour la première fois une phase finale de la compétition continentale et auraient presque pu rêver mieux.
Face aux Turcs, les Suédois menaient même de cinq points à la pause, et malgré un troisième quart-temps compliqué (26-13) se sont accrochés pour revenir à égalité à moins de trois minutes du terme.
C'était sans compter l'apport encore précieux d'Alperen Sengun, auteur de 24 points, 16 rebonds, et 6 passes pour mettre les siens à l'abri.
L'Allemagne de son côté, a aussi dû patienter pour se défaire des Portugais.
Si le score ne laisse pas transparaître la difficulté de la rencontre, les champions du monde étaient bel et bien menés (32-31) à la pause par la 56e nation mondiale au classement Fiba.
Mais les rêves d'exploit des coéquipiers de Neemias Queta (18 points, 11 rebonds) ont été éteints dans un dernier quart-temps à sens unique (33-7) avec pas moins de sept tirs primés dont trois de l'ancien parisien Maodo Lo.
Enfin, avant l'exploit de la Finlande, le derby entre la Lettonie, le pays-hôte, et le voisin lituanien a tourné en faveur des visiteurs, qui se sont imposés 88-79.
Malgré la performance de Kristaps Porzingis, auteur d'un double double (34 points, 19 rebonds), les Lettons ne sont pas parvenus à prendre le pouvoir dans une rencontre où ils ont toujours été menés.
Avec AFP
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