
Au moins cinq répliques en moyenne de magnitude 5 ont secoué l'Afghanistan dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant 10 nouveaux blessés, selon un responsable, tandis que l'est de ce pays est toujours paralysé après le séisme le plus meurtrier de son histoire récente.
Ces secousses, la plus forte de magnitude 5,6, ont été ressenties dans huit provinces orientales, dont celles de Nangarhar, Laghman et Kounar, les plus touchées par le tremblement de terre de dimanche soir, a dit à l'AFP Mohammed Hamad, le porte-parole de l'Autorité de gestion des catastrophes.
Un autre séisme, de magnitude 5,2, a frappé la même zone vendredi soir, a de son côté annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS).
Dimanche, aux alentours de minuit, un tremblement de terre de magnitude 6 avait ravagé la province de Kounar, ainsi que des villages des deux provinces voisines de Laghman et de Nangarhar.
Depuis, une dizaine de fortes répliques ont été enregistrées par les sismologues et ressenties parfois jusqu'à Kaboul ou Islamabad, la capitale du Pakistan voisin.
Selon le dernier bilan officiel des talibans au pouvoir, plus de 2.200 personnes ont été tuées, près de 4.000 blessées et environ 7.000 maisons se sont effondrées.
«Dix blessés ont été recensés» dans huit provinces au total après les répliques de la nuit de jeudi à vendredi, selon l'Autorité de gestion des catastrophes.
Les recherches se poursuivent encore car des villages sont toujours coupés du monde après des éboulements et des glissements de terrain et ces chiffres pourraient évoluer.
Des milliers de familles survivent désormais dans des champs ou dans les rues, de peur que leur toit ne s'écroule sur eux ou parce que leur maison a été emportée.
Chez ces rescapés, chaque secousse provoque l'angoisse et, dans la province de Laghman, un haut fonctionnaire, Abdul Malik Niazi, a signalé «des scènes de panique et des bousculades».
«Je n'ai pas pu dormir de la nuit parce que j'avais trop peur», a de son côté raconté à l'AFP Enamullah Safi, un cuisinier de 25 ans qui vit dans le district de Chapa Dara, frontalier de celui de Nourgal, là où les pires dégâts ont été constatés.
Et, a-t-il ajouté, «il a fait froid cette nuit mais on est obligés de partager une couverture à deux ou trois personnes».
AFP
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