
Le président français Emmanuel Macron a mis en garde mardi Israël contre toute «offensive» ou «tentative d'annexion» de territoires, affirmant que cela n'arrêterait pas le mouvement de reconnaissance de l'État palestinien.
«Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique que nous avons créée avec le Prince héritier et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints», a-t-il dit, rendant compte d'une discussion avec l'héritier du trône saoudien Mohammed Ben Salmane.
La décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens pour l'Assemblée générale de l'ONU «n’est pas acceptable», a-t-il ajouté. «Nous appelons à revenir sur cette mesure et à permettre une représentation palestinienne conforme à l'accord de siège», a-t-il encore indiqué.
Le président français rappelle, dans un message posté sur X, qu'il co-présidera avec le prince héritier saoudien le 22 septembre au siège de l'ONU à New York une conférence sur la «solution à deux États» au cours de laquelle Paris doit formaliser, de même que plusieurs autres pays, sa reconnaissance de l'État palestinien.
Emmanuel Macron anticipe ainsi la réaction que pourrait avoir Israël face à ce mouvement de reconnaissance de l'État palestinien. Selon des médias, Israël envisagerait d'annexer des territoires situés en Cisjordanie occupée en réponse à ces reconnaissances.
Israël considère que reconnaître l'État palestinien revient à accorder «une récompense au Hamas», après les massacres perpétrés le 7 octobre 2023 contre sa population.
Dans son message, Emmanuel Macron plaide pour «un cessez-le-feu permanent», pour «la libération de tous les otages», «l'acheminement massif d'aide humanitaire aux populations gazaouies et le déploiement d’une mission de stabilisation à Gaza».
«Nous travaillons aussi pour que le jour d’après, le Hamas soit désarmé et exclu de toute gouvernance de Gaza, que l’Autorité palestinienne soit réformée et renforcée et la bande de Gaza pleinement reconstruite», a-t-il ajouté.
Le mouvement de reconnaissance d'un État palestinien suscite aussi le mécontentement des États-Unis. Dans une conversation avec son homologue français Jean-Noël Barrot, le secrétaire d'État Marco Rubio a redit la «forte opposition» américaine «à toute reconnaissance unilatérale d'un État palestinien», selon le département d'État.
AFP
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