
Les Forces libanaises ont fait porter directement au Hezbollah, mardi, la responsabilité de la présence de soldats israéliens sur cinq points frontaliers au Liban-Sud, des incursions répétées d’Israël en territoire libanais et des atteintes à la souveraineté nationale.
Dans un communiqué publié par son bureau de presse, le parti réagissait au discours fait la veille par le chef du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, qui avait accusé l’État libanais de ne pas être en mesure de rétablir la souveraineté libanaise et présenté sa formation comme étant «un bouclier face aux projets expansionnistes israéliens».
Après avoir de nouveau salué la décision du gouvernement relative au monopole de l’État sur les armes, les FL ont accusé le Hezbollah d’ «hypothéquer les décisions stratégiques du pays, d’empêcher l’établissement d’un véritable État et d’entraîner le Liban dans des guerres servant ses propres intérêts et ceux de l’Iran».
Le parti a rappelé que la souveraineté «implique le monopole des armes aux mains des seules forces étatiques et de la décision de guerre et de paix», ajoutant que «celui qui viole la souveraineté libanaise est en fait le Hezbollah lui-même».
Il a souligné que, sans le Hezbollah, «Israël ne serait jamais entré au Liban en juillet 2006 et n’aurait pas attaqué et détruit le Liban-Sud en octobre 2023», et que les relations entre les deux pays «seraient restées encadrées par l’accord d’armistice, lequel maintient Israël dans les limites de ses frontières internationalement reconnues».
Les Forces libanaises ont en outre accusé le Hezbollah de saper le rôle de l’armée. Selon elles, le Hezbollah est «précisément celui qui a livré le Liban à Israël, exposant le pays à des frappes militaires répétées, détruisant ses infrastructures et provoquant l’exode de sa population».
Les Forces libanaises ont affirmé que «la seule ligne rouge, ce ne sont pas les armes du Hezb, mais le Liban». «Ce qui est interdit, c’est que l’Iran la franchisse», a martelé le parti qui a conclu sur ce message: «L’Iran devrait s’occuper de ses propres affaires. Le Liban, lui, est parfaitement capable de gérer les siennes».
Commentaires