La Suède choisit les mini-réacteurs pour sa première expansion nucléaire en 50 ans
La Suède prévoit de construire des réacteurs nucléaires modulaires à Ringhals d’ici 2035, marquant une rupture avec sa politique de sortie du nucléaire, malgré les critiques d’ONG environnementales comme Greenpeace. ©TT NEWS AGENCY / AFP

La Suède a annoncé jeudi qu’elle avait sélectionné les petits réacteurs nucléaires modulaires (PRM) pour sa première expansion nucléaire en un demi-siècle.

Le gouvernement a déclaré que les réacteurs seraient construits à la centrale de Ringhals dans le sud-ouest de la Suède, fournissant une production d’énergie équivalente à deux grands réacteurs, soit environ 1.500 MW.

«Pour la première fois depuis 50 ans, une nouvelle centrale nucléaire va être construite en Suède», a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse.

L’entreprise publique Vattenfall a indiqué qu’elle était en négociations avec le groupe britannique Rolls-Royce et le groupe américain GE Vernova pour sélectionner le fournisseur.

Vattenfall a examiné depuis plus d’un an les conditions de construction soit des SMR, soit des réacteurs à grande échelle, avant d’annoncer son choix jeudi.

Le coût du projet, qui vise à construire les nouveaux réacteurs d’ici 2035, est «encore une question de négociation», a indiqué la directrice générale de l’entreprise, Anna Borg.

Le pays scandinave a voté lors d’un référendum non contraignant en 1980 pour éliminer progressivement l’énergie nucléaire et a depuis fermé six de ses 12 réacteurs vieillissants.

Mais une majorité politique est maintenant en faveur de l’extension de l’énergie nucléaire. Les six réacteurs actifs produisent actuellement environ 30% de l’électricité utilisée dans le pays.

Les SMR sont des réacteurs avancés d’une capacité de puissance de 300 à 500 mégawatts d’électricité par unité. Ils sont relativement simples à construire, ce qui les rend plus abordables que les grands réacteurs de puissance.

Greenpeace a critiqué le plan du gouvernement de droite comme étant vague, citant l’absence de budget, de calendrier et de permis de construction.

«La nouvelle énergie nucléaire nécessitera certaines des plus grandes subventions de l’histoire de la Suède, augmentera les émissions et retardera l’électrification de l’industrie», a déclaré Greenpeace dans un communiqué.

«En d’autres termes, ce sera plus cher, plus lent et pire pour le climat que si nous investissions dans les énergies renouvelables au lieu du nucléaire», affirme encore l’ONG de défense de l’environnement.

AFP

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