
Le réalisateur norvégien Joachim Trier revient en salles le mercredi 20 août avec Valeur sentimentale, un drame familial porté par Renate Reinsve et Stellan Skarsgard. Après le succès critique de Julie (en 12 chapitres), le cinéaste explore cette fois les relations complexes entre un père absent et ses filles, dans le milieu du cinéma. Présenté en compétition à Cannes, le film a reçu le Grand prix du jury et a été ovationné pendant 19 minutes.
Retour d'un tandem gagnant: le réalisateur norvégien Joachim Trier et son actrice Renate Reinsve auscultent les relations d'une famille d'artistes dans Valeur sentimentale, en salles mercredi.
Pas moins de 19 minutes d'applaudissements ont salué la première du film à Cannes, où il est reparti avec le Grand prix.
En 2021 déjà, Joachim Trier, 51 ans, avait créé l'événement avec Julie (en 12 chapitres), qui avait séduit par sa fraîcheur et sa façon de capter joies et tourments d'une trentenaire à Oslo. Le film avait valu à Renate Reinsve le prix d'interprétation féminine.
Dans Valeur sentimentale, c'est désormais toute une famille que Trier décide de filmer. Dans le rôle du grand-père, un réalisateur sur le retour: l'acteur Stellan Skarsgard (acteur fétiche de Lars Von Trier, également vu dans Dune, Mamma Mia).
L'homme ne s'est jamais vraiment occupé de ses deux filles, aujourd'hui adultes. L'une (Inga Ibsdotter Lilleaas) élève un enfant, l'autre (Renate Reinsve), qui n'en a pas, est devenue une comédienne tourmentée. Le réalisateur se met en tête de lui proposer un rôle dans son film-testament.
«J'avais vu les films de Joachim et je me demandais: mais quand va-t-il m'appeler?», a confié Stellan Skarsgard à Cannes. «Je pensais qu'il pourrait tirer quelque chose de moi que d'autres ne pouvaient pas», a ajouté l'acteur suédois de 74 ans.
Finalement, c'est un «beau script» que le cinéaste lui a proposé. «Parfait pour une personne comme moi qui travaille dans l'industrie du film et a beaucoup d'enfants», a plaisanté ce père de huit enfants, dont les acteurs Alexander, Gustaf, Bill et Valter Skarsgard.
Son personnage est accompagné d'une vedette anglophone jouée par Elle Fanning, quasiment dans son propre rôle.
«Nous n'avons pas beaucoup de stars d'Hollywood qui acceptent de jouer dans une petite production en norvégien», a souligné Joachim Trier à l'AFP.
«Je suis une grande fan» du cinéaste, a expliqué la comédienne, qui a fait un crochet par la Norvège entre le biopic sur Bob Dylan Un parfait inconnu et le prochain Predator, tourné en Nouvelle-Zélande.
Julie (en 12 chapitres) est «simplement l'un des meilleurs films de la décennie, voire davantage. C'est juste parfait», a-t-elle ajouté. «Quand Joachim m'a envoyé le scénario, j'ai pleuré et pleuré encore jusqu'à la dernière page. C'est si émouvant.»
Aux questions de l'amour, du couple, de la réussite professionnelle ou de la confiance en soi qui irriguaient le précédent opus du cinéaste, s'ajoutent désormais celles du deuil, du suicide et de la paternité défaillante.
Avec AFP
Commentaires