Appropriation culturelle: Adidas accusée pour des sandales nommées Oaxaca
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum salue lors de l’inauguration de la première phase de l’hôpital régional de Tlajomulco, à Tlajomulco de Zuñiga, dans l’État de Jalisco, Mexique, le 8 août 2025. ©Ulises RUIZ / AFP

Le créateur Willy Chavarria a reconnu avoir utilisé indûment le nom d’Oaxaca pour des sandales conçues avec Adidas, déclenchant l’ire des autorités mexicaines. Mexico réclame réparation au profit d’une communauté artisanale locale.

Le créateur américain Willy Chavarria a reconnu samedi que ses sandales élaborées pour Adidas utilisaient indûment le nom de l’État mexicain d’Oaxaca (sud), alors que Mexico accuse l’équipementier allemand d’appropriation culturelle et lui réclame un dédommagement en faveur d’une communauté de cet État.
«Je regrette profondément que ce modèle se soit approprié le nom et n’ait pas été développé en partenariat direct et significatif avec les habitants d’Oaxaca», a déclaré le créateur, d’origine mexicaine, dans un communiqué transmis à l’AFP.
M. Chavarria a reconnu que le lancement des sandales «ne correspond pas à une approche respectueuse et collaborative» méritée par la communauté de Villa Hidalgo Yalalag, village où sont fabriquées traditionnellement les sandales qui l’ont largement inspiré.
Les habitants de Hidalgo Yalalag «ont été plagiés et (…) ont subi cette appropriation culturelle», avait accusé vendredi Marina Núñez, sous-secrétaire fédérale au développement culturel du Mexique.
«C’est une propriété intellectuelle, collective, il doit y avoir réparation, il faut respecter la loi sur le patrimoine et nous verrons si cela se résout dans la discussion. Nous étudions également la voie légale», a déclaré la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum.
Le gouverneur de l’État d’Oaxaca, Salomon Jara, a également menacé d’engager des poursuites contre M. Chavarria.
Le gouvernement mexicain a annoncé vendredi qu’Adidas avait accepté de rencontrer les autorités de l’État d’Oaxaca.
Le Mexique a déjà dénoncé l’utilisation non autorisée de l’art de ses communautés indigènes par de grandes marques telles que la chinoise Shein, l’espagnole Zara ou la vénézuélienne Carolina Herrera.

Avec AFP

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