Le grand crash du solaire au Liban
Importations de panneaux solaires ©Envato Elements

En l’espace de quelques mois, le soleil s’est voilé pour le marché libanais des panneaux solaires. Selon les chiffres de la douane, les importations ont chuté de 72% au premier semestre 2025 par rapport à la même période l’an dernier: leur valeur est tombée à 21 millions de dollars, contre 75 millions en 2024, pour des volumes respectifs de 11.000 tonnes contre 34.000 tonnes.


 

Le contraste est encore plus saisissant si l’on remonte à 2023: en deux ans, les importations ont plongé de 123 à 21 millions de dollars, soit une baisse de 83%.

Après un boom spectaculaire en 2022, 865 millions de dollars d’équipements solaires importés cette année-là, dont 417 millions rien que pour les panneaux, le marché s’est brutalement contracté. En 2024, la valeur des importations était déjà tombée à 190 millions, avant de s’effondrer à 58 millions au début de 2025. Soit 15 fois moins qu’au pic de la ruée solaire.

Une saturation inévitable

Pour les professionnels du secteur, cette chute est avant tout le reflet d’un marché saturé. Depuis la frénésie d’achats de 2022, les distributeurs peinent à écouler leurs stocks. «Nous vendons encore ce que nous avons acheté il y a deux ans», confie l’un d’eux.

Ce ralentissement s’accompagne d’une chute des prix vertigineuse: le watt solaire est passé de 45 cents en 2022 à 30 cents en 2023, pour atteindre 14 cents seulement en 2024-2025. Un effondrement tarifaire à l’image de l’essoufflement du marché.

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