
Un tiers des députés britanniques ont appelé vendredi le Premier ministre Keir Starmer à reconnaître l’État de Palestine, une démarche à laquelle s’est engagé jeudi le président français Emmanuel Macron.
Deux cent vingt-et-un députés, issus de neuf partis politiques représentés à la Chambre des communes qui compte 650 membres, ont signé une lettre en ce sens adressée au chef du gouvernement travailliste et à son ministre des Affaires étrangères David Lammy.
«Nous vous écrivons avant la conférence des Nations unies coprésidée par la France et l’Arabie saoudite les 28 et 29 juillet à New York, afin de faire part de notre soutien à la reconnaissance par le Royaume-Uni d’un État palestinien» à l’occasion de cette conférence, indique la missive.
«Bien que nous soyons conscients que le Royaume-Uni n’a pas le pouvoir de créer une Palestine libre et indépendante, la reconnaissance du Royaume-Uni aurait un impact significatif en raison de nos liens historiques et de notre statut de membre (permanent) du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous vous exhortons donc à franchir ce pas», poursuit la lettre.
L’initiative a été lancée par la députée travailliste Sarah Champion, présidente de la commission parlementaire chargée du développement international, et a recueilli les signatures d’élus issus notamment du Labour, du parti conservateur, des libéraux-démocrates, des Verts, du parti indépendantiste écossais SNP, mais aussi d’indépendants.
Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France allait reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, une décision décriée par Israël et les États-Unis.
Keir Starmer a réaffirmé vendredi que la reconnaissance d’un État palestinien «doit être une des étapes» vers une «paix durable» dans la région, dans un communiqué publié en parallèle d’une déclaration conjointe entre Paris, Londres et Berlin sur la situation à Gaza.
«Je suis catégorique. Mais (cette reconnaissance) doit s’inscrire dans un plan plus global», a-t-il ajouté.
La France coprésidera en septembre avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’État et de gouvernement visant à relancer la solution dite «à deux États», palestinien et israélien.
Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.
AFP
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