Barrack demande plus de clarté sur les armes et met en garde contre une escalade
©Al-Markazia

L'envoyé américain Tom Barrack a appelé mardi le gouvernement libanais à prendre une décision claire sur la manière de mettre en œuvre le désarmement, avertissant que le temps presse pour éviter une escalade militaire.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Jadeed, M. Barrack a déclaré: «Le président Donald Trump souhaite aider le Liban en ces temps difficiles», soulignant qu'«il existe un accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, mais les deux parties ont du mal à le mettre en œuvre. Nous sommes ici pour aider à ramener la paix, mais il y a un calendrier à respecter et nous sommes sous pression pour parvenir à un accord».

M. Barrack a indiqué que la question du désarmement concerne avant tout le Liban: «Je ne demande pas le désarmement – la loi stipule déjà qu'il n'y a qu'une seule institution militaire au Liban. C'est au Liban de décider comment appliquer cette loi.» Il a ajouté: «Les armes légères et lourdes doivent être retirées, mais cela ne relève pas de la responsabilité des États-Unis.»

Interrogé sur l'absence de garanties de la part d'Israël quant au respect du cessez-le-feu, il a répondu: «Je ne suis pas un négociateur. Je suis un médiateur politique qui s'efforce de promouvoir un résultat positif entre les parties. Le temps presse et la situation régionale exige la stabilité.»

Selon des sources citées par Al-Hadath à Beyrouth, la visite de M. Barrack n’a abouti à aucun résultat concret, comme ce fut déjà le cas lors de son précédent déplacement. Le Liban aurait demandé aux États-Unis de répondre à l’une de ses revendications, dans l’espoir de s’en servir comme levier dans les discussions avec le Hezbollah.

Les mêmes sources ont indiqué que le Hezbollah cherche à faire porter la responsabilité à l’État pour mieux se dérober aux conséquences, tandis qu’Israël refuse toute concession.

M. Barrack «n’a rien proposé de nouveau et n’a rien obtenu en retour», et le Liban semble se diriger vers une nouvelle phase de confrontation militaire, conclut-on de mêmes sources.

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