Secteur avicole: une stratégie nationale ambitieuse pour un secteur en plein essor
Secteur avicole: entre autosuffisance, export et relance, l'heure est à l'envol. ©Al markaziya

Le secteur avicole libanais veut prendre son envol. Lors d’un événement organisé par le syndicat des producteurs de volailles, en présence des ministres de l’Agriculture, de l’Économie et de l’Industrie, une nouvelle stratégie nationale pour le secteur de la volaille a été lancée, dans l’optique de garantir l’autosuffisance alimentaire et relancer la compétitivité à l’export.

Pour Wiliam Boutros, président du syndicat, ce plan marque l’aboutissement d’un long combat. «Notre secteur est l’un des plus résilients, avec 36.000 emplois directs et indirects, plus de 2.000 fermes, 60 usines, et 110 millions de volailles produites par an.» Mais selon lui, ce n’est qu’un début: «Nous pouvons doubler notre impact économique pour atteindre 1,5 milliard de dollars dans le PIB si les bonnes conditions sont réunies.»

Le ministre de l’Agriculture, Nizar Hani, a souligné le rôle essentiel de la volaille dans la souveraineté alimentaire. Il appelle à une refonte des accords commerciaux inéquitables et à une plus grande protection de la production locale, tout en saluant le modèle de «contract farming» qui lie producteurs et transformateurs.

Le ministre de l’Économie, Amer Bssat, a rappelé que la filière avicole pèse déjà 620 millions de dollars dans le PIB et pourrait doubler d’ici à 2035. Il s’engage à renforcer la surveillance des marchés pour éviter la fraude, améliorer la compétitivité à l’export et coordonner les ministères impliqués pour une meilleure régulation du secteur.

Le ministre de l’Industrie, Joseph Issa el-Khoury, a proposé un plan stratégique inspiré de modèles internationaux, comme le Brésil ou la Thaïlande, pour soutenir la transformation industrielle, renforcer la biosécurité, faciliter le financement et l’export, intégrer le recyclage et l’énergie solaire dans les fermes.

 

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