Syrie: accord trouvé pour mettre fin aux violences, selon Rubio
Le président américain Donald Trump écoute le secrétaire d'État Marco Rubio lors d'une réunion dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 16 juillet 2025. ©Andrew Caballero-Reynolds / AFP

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré mercredi qu'un accord avait été conclu pour rétablir le calme en Syrie d'ici la fin de la journée, parlant d'un «malentendu» pour expliquer la situation actuelle, après les frappes israéliennes à Damas et dans le sud du pays.

«Nous nous sommes mis d'accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir», a écrit le chef de la diplomatie américaine sur le réseau X, disant attendre à présent que «toutes les parties tiennent leurs engagements».

M. Rubio, qui est également conseiller à la sécurité nationale, n'a livré aucun détail sur ce que sont ces «mesures spécifiques» ni avec qui il s'est entretenu.

Il avait auparavant dit espérer une prochaine «désescalade» en Syrie.

«Nous nous sommes engagés avec eux tout au long de la matinée et de la nuit, avec les deux parties, et nous pensons que nous sommes sur la voie d'une véritable désescalade», a-t-il affirmé dans le Bureau ovale aux côtés du président Donald Trump et du prince héritier de Bahreïn.

«Dans les prochaines heures, nous espérons voir de réels progrès», avait-t-il ajouté.

«C'est compliqué», a encore relevé le secrétaire d'État américain, évoquant «des rivalités historiques, de longue date, entre différents groupes du sud-ouest de la Syrie, les Bédouins, la communauté druze, et cela a conduit à une situation malheureuse et à un malentendu, semble-t-il, entre la partie israélienne et la partie syrienne».

Selon des sources locales, un drone israélien avait visé un convoi de la Direction de la sécurité générale syrienne dans la province méridionale de Soueida, alors que des efforts de cessez-le-feu sont en cours.

Des unités de l’armée syrienne ont commencé à se retirer de la province méridionale de Soueida, dans ce qui semble être une étape d’un accord plus large visant à apaiser les tensions et à rétablir le calme après plusieurs jours d’affrontements meurtriers.

«L’armée syrienne a commencé à se retirer de la ville de Soueida conformément aux termes de l’accord adopté, après avoir achevé les opérations de ratissage contre les groupes hors-la-loi», a indiqué le ministère dans un communiqué, sans préciser si d’autres forces de sécurité gouvernementales allaient également se retirer.

Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts.

La porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, a appelé le gouvernement syrien à quitter la zone de conflit dans le sud du pays afin d'apaiser les tensions avec Israël.

«Nous demandons au gouvernement syrien de retirer son armée afin de permettre à toutes les parties de désamorcer la situation et de trouver une solution», a-t-elle déclaré à la presse, sans préciser la zone exacte où le retrait devrait avoir lieu.

Elle s'est refusé à dire si les États-Unis avaient demandé à Israël, dont Washington est le principal soutien militaire, de cesser ses frappes.

Dans la matinée, Marco Rubio s'est dit «très préoccupé» par la situation en Syrie, appelant à ce que «les combats cessent».

«Nous discutons avec les deux parties, toutes les parties concernées, et nous espérons que nous pourrons parvenir à une conclusion, mais nous sommes très préoccupés», a-t-il affirmé en réponse à une question d'un journaliste sur les frappes israéliennes.

Le chef de la diplomatie américaine a dit s'être entretenu avec les différentes parties au téléphone, sans préciser lesquelles.

Il a souligné que les États-Unis avaient obtenu «un cessez-le-feu» la veille au soir mais que celui-ci a été aussitôt «rompu», sans donner plus de détails.

Parlant des violences dans le sud de la Syrie, M. Rubio a dit qu'il s'agissait «d'une menace directe pour les efforts visant à construire une Syrie pacifique et stable».

AFP

 

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