
La Syrie a annoncé qu'un nouveau cessez-le-feu avait été conclu mercredi à Soueida, un jour après l'effondrement de la trêve précédente.
«Un accord a été atteint pour un cessez-le-feu à Soueida et l’établissement de points de contrôle de sécurité dans la ville», selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, diffusé par l'agence de presse d'État SANA.
Le deal prévoit le déploiement des forces de sécurité et confirme la réintégration de la province dans l'État syrien, a indiqué à son tour la télévision syrienne.
L’accord de cessez-le-feu a été confirmé par un chef druze, cheikh Youssef Jarbouh, proche du régime syrien. Il a été cependant rejeté par le leader druze syrien, cheikh Hikmat al-Hajri, un des trois chefs religieux druzes de Sweida et un partisan de l’autonomie de Soueida.
Le document souligne que "dans le cadre des efforts pour restaurer la paix et la stabilité à Soueida, répondre aux demandes du peuple et réaffirmer la responsabilité de l'État syrien envers tous ses citoyens, les dispositions suivantes ont été convenues pour assurer un cessez-le-feu durable, renforcer la sécurité et parvenir à l'intégration complète de la province dans le cadre national:
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Un arrêt immédiat et total de toutes les opérations militaires, avec un engagement ferme de toutes les parties à cesser les hostilités et toute forme d'attaque contre les forces de sécurité et leurs points de contrôle.
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La formation d'un comité de surveillance conjoint, composé de représentants de l'État syrien et de cheikhs druzes respectés pour surveiller l'application du cessez-le-feu.
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Le déploiement des forces de sécurité et de police internes, y compris des officiers de Soueida, à travers la ville et les zones environnantes afin de maintenir la sécurité publique et l'ordre.
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La nomination de policiers compétents et de confiance du gouvernorat pour diriger et gérer les opérations de sécurité dans la province de Soueida.
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Le respect des des vies civiles et des biens privés, avec une interdiction claire des attaques contre les maisons et un engagement à protéger les résidents de toute forme de violence ou de destruction.
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La mise en place d'un mécanisme de régulation des armes lourdes en coordination avec les ministères de l'Intérieur et de la Défense, les leaders locaux et les autorités religieuses, en tenant compte de la spécificité sociale et historique de la province de Soueida.
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L'intégration politique et administrative totale de Soueida dans l'État syrien, réaffirmant la souveraineté nationale et rétablissant l'autorité de l'État dans toute la région.
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La réactivation de toutes les institutions de l'État conformément aux lois et réglementations syriennes.
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La garantie des droits civils et de l'égalité pour tous les citoyens de Soueida par des mesures légales visant à promouvoir la justice et l'harmonie sociale.
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La formation d'un comité d'enquête conjoint pour documenter et traiter les violations récentes, identifier les responsables et fournir une compensation aux victimes conformément aux lois nationales.
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Assurer le contrôle et la protection par l'État de la route Damas-Soueida et garantir la sécurité des voyageurs.
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La restauration rapide des services essentiels dans la province, y compris l'eau, l'électricité, le carburant et les soins de santé.
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Des efforts immédiats pour libérer les détenus et déterminer le sort des disparus lors des récents événements.
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La création d'un comité conjoint pour suivre l'application des termes de cet accord.
Pour le cheikh Youssef Jarbouh, «cet accord représente un pas important vers la reconstruction de la confiance entre le peuple de Soueida et l'État syrien. Notre objectif est de préserver l'unité, la force et la sécurité de la Syrie, pour tous les Syriens, y compris les habitants de Soueida, qui restent une composante essentielle de notre patrie».
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