
Les cours du pétrole ont terminé la semaine en hausse, en dépit des nouvelles menaces douanières de Donald Trump, les opérateurs s’inquiétant des risques portés par les attaques des Houthis sur le transport maritime.
«Depuis la pause dans le conflit israélo-iranien, le pétrole s’est négocié dans une fourchette relativement étroite (et) la prime de guerre s’est rapidement estompée », notent les analystes de JP Morgan.
En revanche, «les attaques contre la flotte marchande en mer Rouge ont réintroduit une certaine prime géopolitique», ajoutent-ils.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a gagné 2,51 % à 68,64 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a pris 2,82 % à 66,57 dollars.
«Le transport maritime par la mer Rouge pourrait être de plus en plus détourné» pour éviter la zone «suite aux attaques des Houthis», «ce qui allongerait les voies de transport vers l’Europe», signale Barbara Lambrecht, de Commerzbank.
Après plusieurs mois d’accalmie, les Houthis du Yémen ont attaqué le navire Magic Seas dimanche, puis l’Eternity C lundi et mardi, coulant les deux bâtiments.
Cette dernière attaque, l’une des plus meurtrières menées par les Houthis contre la marine marchande, a fait au moins trois morts et une douzaine de disparus, selon la mission européenne Aspides.
Par ailleurs, «les États-Unis pourraient décider d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie dès le début de la semaine prochaine», ajoute Mme Lambrecht.
Un projet de loi américain bipartisan prévoit l’imposition de droits de douane de l’ordre de 500 % sur les produits en provenance de pays qui continuent d’acheter du pétrole, du gaz ou de l'uranium russes.
Une telle mesure « affecterait la Chine et l’Inde, qui achètent à elles deux environ 70 % de l’approvisionnement russe », note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Vendredi, les opérateurs sont passés outre la révision, à la baisse, des prévisions de demande de pétrole de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans son rapport mensuel de juillet publié vendredi, l’agence table sur une hausse de 700 000 barils par jour en 2025, ce qui constituerait «son taux le plus bas depuis 2009, à l’exception de l’année Covid 2020».
AFP
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