Trente ans après, «Trainspotting» a une suite littéraire
Face à un monde qu’il juge «rempli de haine et de poison», Irvine Welsh revient avec "Men in Love", une suite plus lumineuse à "Trainspotting". ©Amazon.ca

L’écrivain écossais Irvine Welsh publiera le 24 juillet Men in Love, suite de son roman culte Trainspotting. Situé dans l’Écosse de la fin des années 1980, ce nouvel opus reprend là où s’était arrêté le premier volume, porté à l’écran en 1996. Plus lumineux, Men in Love se veut une réponse aux dérives contemporaines: crise sociale, intelligence artificielle, réseaux toxiques en misant sur l’amour comme antidote à la noirceur ambiante.

L'auteur écossais Irvine Welsh a décrit vendredi la très attendue suite de son roman culte Trainspotting, qui sera publiée en anglais le 24 juillet, comme un antidote à un monde plein de «haine et de poison».

Men in Love est ancré dans l'Écosse de la fin des années 1980 et le début des années 1990 et débute là où Trainspotting s'est arrêté.

Paru il y a plus de trente ans en version originale, ce premier opus a fait connaître le nom d'Irvine Welsh et sa bande de toxicomanes déjantés formée par Mark Renton, Sick Boy, Spud ou Begbie.

Ces antihéros trompent leur ennui et leur mal de vivre, dans de tristes cités, à coups de joints, de shoots d'héroïne ou de suppositoires à l'opium.

Le livre a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1996, portée par Danny Boyle, et qui a révélé l'acteur Ewan McGregor. Une suite, T2 Trainspotting, est sortie en 2017.

Pour Men in Love, Irvine Welsh a voulu faire place à l'optimisme et à l'amour.

«Nous vivons dans un monde qui semble rempli de haine et de poison. Il est temps que je me concentre davantage sur l'amour, comme une sorte d'antidote à tout cela», a déclaré l'écrivain à la BBC.

Selon lui, il existe de nombreuses similarités entre les années 1990 et la période actuelle.

La disparition, dans les années 1980, d'une grande partie de l'industrie lourde, comme la construction navale dans le quartier de Leith, à Édimbourg, a ouvert la voie à un monde nouveau pour certains «sans travail rémunéré».

«Aujourd'hui, nous sommes tous dans cette situation», a-t-il argué.

«Nous ne savons pas combien de temps nous aurons un travail rémunéré, si nous en avons un, parce que notre économie, notre société, est en train de subir une transformation révolutionnaire de longue haleine», a-t-il poursuivi, disant voir dans notre époque des tendances «très dystopiques».

Irvine Welsh s'en prend également à l'intelligence artificielle et à la culture toxique des réseaux sociaux.

«Nous avons d'un côté l'intelligence artificielle et de l'autre une sorte de stupidité naturelle. Nous devenons des machines abruties qui reçoivent des instructions», assène-t-il.

Et d'avertir: «quand vous avez des machines qui pensent pour vous, votre cerveau s'atrophie».

 

AFP

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