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- 2024: une année de guerre… et de solidarité financière

©Ici Beyrouth
Dans un contexte de conflits armés et de turbulences économiques persistantes, les transferts de fonds des Libanais de l’étranger vers leur pays d’origine continuent de jouer un rôle central dans la stabilité financière du Liban.
Depuis 2006, année où ces flux ont atteint leur niveau plancher à 5,72 milliards de dollars, les envois d’argent ont fluctué au gré de la conjoncture locale et mondiale. Le pic historique a été enregistré en 2016, avec 7,61 milliards de dollars envoyés, illustrant à l’époque la solidité du lien économique et affectif entre la diaspora et son pays.
Entre 2010 et 2012, les montants se sont stabilisés autour de 6,6 à 6,9 milliards de dollars, avant de dépasser les 7 milliards entre 2013 et 2017. Cette période de relative stabilité témoignait d’un engagement constant de la diaspora à soutenir l’économie nationale.
En 2019, dans un contexte d’effondrement économique, les transferts ont grimpé à 7,5 milliards de dollars, contre 6,98 milliards en 2018. Ce sursaut reflétait une réaction immédiate à la dégradation de la situation interne.
Mais c’est au cours des années de crise (2020 à 2024) que ces envois ont pris une dimension encore plus critique. En 2021, ils ont chuté à 6,35 milliards de dollars, leur plus bas niveau depuis plus d’une décennie. Pourtant, en 2024, malgré – ou à cause de – la guerre israélienne contre le Liban, les Libanais de l’étranger ont envoyé 6,9 milliards de dollars. Il s'agit du montant le plus élevé depuis le début de la crise multidimensionnelle, illustrant un élan de solidarité exceptionnel en période de détresse nationale.
Source : Banque du Liban (BDL)
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