La croissance de la demande de pétrole en 2025 au plus bas, selon l'AIE
Selon l’AIE, la demande mondiale de pétrole ne devrait croître que de 700.000 barils par jour en 2025, en raison d’une consommation morose dans les pays émergents affectés par les tensions commerciales. ©AFP

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a légèrement revu en baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l’année 2025, qui constituerait sa plus faible progression depuis 2009, en dehors de l’année hors norme du Covid en 2020.

L’agence de l’énergie de l’OCDE réunissant principalement les pays développés table sur une hausse de la demande d’or noir de 700.000 barils par jour en 2025, ce qui constituerait «son taux le plus bas depuis 2009, à l’exception de l’année Covid 2020», selon son rapport mensuel de juillet.

Ces prévisions sont légèrement inférieures aux estimations de l’AIE dans son rapport du mois dernier, ce qui s’explique en grande partie par des livraisons du deuxième trimestre qui ont été en deçà des attentes, avec une hausse de seulement 550.000 barils journaliers en glissement annuel, sous l’effet d’une consommation des marchés émergents «particulièrement morose», soit la moitié de la croissance de 1,1 million de barils par jour observée au 1er trimestre.

Sur l’année, la consommation mondiale pétrolière atteindrait 103.7 millions de barils par jour (mb/j) contre 103.8 estimés dans le rapport de juin.

«Les derniers mois ont vu un ralentissement significatif de la demande de pétrole, en particulier dans les pays en développement», déclare l’AIE.

«Bien qu’il soit peut-être prématuré d’attribuer cette croissance plus lente à l’impact négatif des taxes douanières(...) dans l’économie réelle, les plus importantes contractions trimestrielles se sont produites dans les pays qui se sont retrouvés dans la ligne de mire des turbulences douanières», notamment en Chine, au Japon et au Mexique, indique l’Agence en référence à la guerre commerciale menée par le président américain Donald Trump à coup de surtaxes douanières.

À contrario, l’Europe et les marchés émergents non asiatiques se montrent jusqu’à présent «plus résilients».

Pour 2026, l’agence anticipe une progression de la consommation mondiale pétrolière de 720.000 barils par jour pour atteindre au total 104.4 millions de barils par jour, légèrement en deçà des prévisions du mois dernier (104.5 mb/j).

Évoquant un «marché apparemment excédentaire», l’AIE estime que l’offre mondiale pétrolière devrait augmenter en moyenne de 2,1 millions de barils par jour en 2025 pour atteindre 105.1 mb/j, et de 1,3 mb/j en 2026 pour s’établir à 106.4 mb/j, une croissance principalement alimentée par les pays non membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole élargie OPEP+.

Par AFP

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