
Le département d'État va «bientôt» mettre en œuvre son plan de réduction d'effectifs, le premier d'envergure déployé depuis que la Cour suprême américaine a ouvert la voie aux évictions massives de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump, a-t-il annoncé jeudi.
Cette vague de licenciements ne concerne pas les effectifs des ambassades américaines à l'étranger.
Après l'approbation, en mai, d'un plan par le secrétaire d'État Marco Rubio, «le département d'État va bientôt informer les personnes concernées par la réduction de personnel», indique dans un communiqué Michael Rigas, secrétaire adjoint du département d'État chargé des ressources humaines, sans préciser davantage le calendrier.
L'ensemble des fonctionnaires licenciés apprendront la nouvelle, par courriel, le même jour, a précisé un haut responsable du département d'État.
Cette annonce de la diplomatie américaine intervient seulement deux jours après que la Cour suprême a ouvert la voie à la mise en œuvre de licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump en levant une suspension décidée par un tribunal de Californie en mai.
Le communiqué du département d'État ne détaille pas l'ampleur de cette réduction d'effectifs imminente. Mais, à la question de le comparer au chiffre de 1.800 avancé plus tôt dans l'année dans une communication officielle au Congrès, «je dirais que c'est assez proche», a répondu un haut responsable.
Le département d'État comptait environ 18.000 employés aux États-Unis en septembre 2024, selon ses services.
Ce haut responsable a précisé que seul le personnel employé sur le territoire américain était concerné et qu'il n'y avait «pas de projet pour l'instant» de réduire les effectifs à l'étranger.
Le chef de la diplomatie américaine avait annoncé fin avril un projet de vaste restructuration de son ministère.
À ce moment-là, le chef de la diplomatie américaine avait partagé sur le réseau social X un article évoquant des projets de réduction d'effectifs à hauteur de 15%.
Depuis son retour à la Maison-Blanche fin janvier, Donald Trump a fait des fonctionnaires fédéraux une de ses principales cibles. Sous la conduite d'une commission alors pilotée par Elon Musk, son ex-proche conseiller avec lequel il s'est depuis brouillé, le président républicain a mené tambour battant des coupes drastiques dans l'administration fédérale et sabré dans les dépenses publiques.
Par AFP
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