
Des frappes nocturnes ukrainiennes ont fait un mort dans la région de Lipetsk en Russie, les forces de Moscou assurant vendredi avoir abattu une centaine de drones.
La veille, une salve de drones russes avait tué deux personnes à Kiev, au moment où les négociations en vue d'une issue diplomatique au conflit se trouvent dans l'impasse.
«Cette nuit, un drone s'est écrasé sur le terrain d'une des entreprises agricoles du district de Khlevensky», à environ 500 kilomètres au sud de Moscou, ce qui a provoqué un incendie, a dit le gouverneur de la région de Lipetsk, Igor Artamonov, sur Telegram.
«Une personne est morte, une autre a été blessée», a-t-il ajouté.
Au total, dans la nuit «les systèmes de la défense aérienne en service ont intercepté et détruit 155 drones ukrainiens», dont 53 dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense sur le même réseau social.
L'Ukraine mène presque chaque jour des attaques aériennes en Russie, tandis que les forces russes continuent elles aussi de bombarder quasi quotidiennement des villes ukrainiennes, dans le cadre de l'offensive russe en Ukraine lancée en février 2022.
En Russie, deux civils avaient été tués jeudi dans la région de Belgorod et un autre dans celle de Koursk par plusieurs attaques ukrainiennes, selon les autorités locales.
«Nouvelle approche»
Dans le nord-est de l'Ukraine, à Kharkiv, un bombardement a fait neuf blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le maire Igor Terekhov, qui précise qu'une maternité a entre autres été endommagée.
Des drones ont également visé les régions de Mykolaïv (sud) et Soumy (nord-est), selon les autorités locales, qui n'ont pas fait état de blessés.
Une salve de drones russes avait fait deux morts à Kiev la nuit précédente.
Les négociations en vue d'une issue diplomatique piétinent, au moment où les forces russes occupent près de 20% du territoire ukrainien. Elles ont aussi revendiqué en début de semaine la prise d'une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).
Le Kremlin réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées et renonce à intégrer l'Otan. Des conditions jugées inacceptables pour Kiev.
Dans ce contexte, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a indiqué jeudi que son homologue russe Sergueï Lavrov lui avait présenté, lors d'un entretien en Malaisie, «une nouvelle idée ou un concept nouveau» qu'il allait désormais «rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter».
Selon lui, il ne s'agit pas d'une «nouvelle approche», ni d'une initiative menant «automatiquement à la paix» mais d'une «nouvelle idée» qui «pourrait potentiellement permettre d'ouvrir la porte» vers une issue possible.
Le diplomate américain a aussi assuré avoir signifié à son homologue la «déception» et la «frustration» du président Donald Trump face au «manque de progrès» pour mettre fin au conflit.
Mardi, M. Trump avait accusé son homologue russe Vladimir Poutine de dire «beaucoup de conneries» sur le dossier ukrainien et laissé entendre qu'il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à Moscou. Lundi, il avait aussi promis la fourniture de matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a, lui, réfuté l'idée selon laquelle les discussions de paix étaient au point mort. Il a assuré que Moscou attendait «des signaux de Kiev» pour convenir d'une date pour un troisième cycle de pourparlers bilatéraux, après deux réunions peu fructueuses mi-mai et début juin.
Mais les hostilités se poursuivront tant que Moscou considèrera impossible de «réaliser ses objectifs» par la seule voie diplomatique, a-t-il répété.
Par AFP
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