
Après avoir assuré son maintien en Ligue 1 en passant avec succès l'écueil de la commission d'appel fédéral de la DNCG, Lyon entre désormais dans la phase active de sa saison.
Retour sur le terrain
L'OL a communiqué dès jeudi une grande partie de son programme estival avec quatre des six matches amicaux prévus contre Villefranche (National), RWDM Brussels (2e div. belge), Hambourg (1ère div. allemande), Majorque (1ère div. espagnole) lequel marquera la fin d'un stage en Autriche (26 juillet-2 août).
Le club débutera le championnat à Lens, le week-end du 16-17 août avant de recevoir Metz puis Marseille pour les deux journées suivantes.
Avec son maintien en Ligue 1, Lyon est assuré de jouer en Ligue Europa comme prévu en réglant une amende de 12,5 millions d'euros pour ses manquements financiers en vertu d'un accord négocié avec l'UEFA.
Le nouveau directeur général, Michael Gerlinger, fort de son expérience de dix-huit ans passés à la direction opérationnelle du Bayern Munich, assure que l'OL va rester ambitieux.
«Pour un club comme le nôtre, l'ambition est toujours de se qualifier pour une coupe d'Europe. Nous n'étions pas très loin d'être 4e la saison dernière», a assuré le dirigeant devant la presse mercredi soir, en référence à une qualification en Ligue des Champions, objectif affiché mais finalement raté.
Même sous surveillance budgétaire de la DNCG, l'Olympique lyonnais, avec un stade ultra-moderne de 59.000 places, ne peut se passer de jouer la coupe d'Europe, si possible chaque année et encore mieux si c'est la C1 bien plus rémunératrice que la Ligue Europa.
Lyon a donc tout intérêt à conserver une équipe compétitive afin de conserver son attractivité, notamment auprès de son public. La campagne d'abonnements va commencer rapidement.
«La réussite sur le terrain est ce qui va être le moteur pour avoir plus de spectateurs au stade», a d'ailleurs estimé la nouvelle patronne du club, l'Américaine Michele Kang.
Avec quels joueurs ?
Michael Gerlinger est resté très évasif sur le mercato.
«Bien sûr, dans le budget présenté en appel, il y a des cessions et des acquisitions de joueurs, comme chaque année. Nous allons légèrement nous adapter pour respecter le budget soumis à la DNCG», a-t-il seulement dit.
L'OL va accélérer sur les dossiers achats-ventes pour lesquels il a continué de travailler même après la décision de rétrogradation du 24 juin.
Historiquement en période de vaches maigres, l'OL a toujours promu des jeunes en professionnels mais cette option paraît limitée à court terme en raison de la faiblesse actuelle du centre de formation.
Lyon tentera de conserver son meilleur joueur de la saison dernière, Corentin Tolisso, mais des éléments à forte rémunération comme les milieux Nemanja Matic et Jordan Veretout, les défenseurs Duje Caleta-Car ne seront pas retenus.
Le gardien brésilien Lucas Perri, recruté il y a un an et demi, est sollicité tout comme les attaquants Georges Mikautadze et le Belge Malick Fofana.
Leur transfert, à l'étranger, pourrait rapporter plusieurs plusieurs dizaines de millions d'euros. Le maintien de l'OL en L1 lui permet à l'OL de négocier sans être en position de faiblesse.
Discipline financière
«Nous ne parlons pas d'austérité mais de discipline financière», précise Michael Gerlinger.
L'OL reste sous la surveillance de la DNCG qui a imposé des mesures d'encadrement de la masse salariale et des indemnités de transferts.
Le club, connu pour bien payer ses joueurs, devra donc être inventif pour recruter à bon marché tout en respectant ces contraintes. Selon une source proche du club, malgré les restrictions financières à venir, un salary cap individuel fixé à 200.000 euros mensuels bruts, évoqué dans la presse, ne semble pas envisagé.
Hors activité sportive, le plan de départs volontaires engagé cet hiver est terminé et les effectifs sont désormais de 455 salariés dont les tâches sont mieux optimisées. Ils étaient de 710 employés en juin 2023.
Avec AFP
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