
Plus de dix ans après sa dernière apparition, Superman revient sur les écrans dans une version plus vulnérable, signée James Gunn. Ce nouveau film veut redéfinir la bonté comme force première du superhéros à la cape rouge.
Plus de 10 ans après sa dernière apparition sur grand écran, le superhéros à la cape rouge revient cette semaine au cinéma avec une nouvelle aventure sobrement intitulée Superman, dans laquelle il apparaît vulnérable dans un monde où il ne fait plus l'unanimité.
Pour endosser ce rôle, un acteur discret plutôt habitué aux seconds rôles a été choisi: David Corenswet, 32 ans. Il «ressemble à Superman» et a «la même voix», a assuré dans les notes du long-métrage le réalisateur James Gunn, qui avait déjà notamment signé Les Gardiens de la galaxie. Il est également co-président du studio de production DC Studios qui assure les adaptations de l'éditeur DC Comics.
Pour ce dixième film (en salles mercredi en France et vendredi aux États-Unis) consacré au premier superhéros de l'histoire des comics, créé en 1933, il a souhaité souligner sa bienveillance, presque risible, et ne lui a pas octroyé tous ses habituels superpouvoirs.
«J’ai rendu Superman moins puissant. Il ne remonte pas le temps. Il ne frappe pas de planètes. Il est très fort et capable de soulever un gratte-ciel, mais il n’est pas totalement invulnérable», a expliqué James Gunn, également scénariste du film.
«Son»Superman est ainsi parfois blessé, fait l’objet de critiques sur les réseaux sociaux et sur les plateaux télé, ou se montre naïf et parfois lourdaud.
Pendant 2h10, on retrouve les habituelles explosions, vols de Superman le poing levé entre les gratte-ciel de Metropolis, mais aussi d'autres personnages emblématiques comme la journaliste d'investigation Lois Lane (Rachel Brosnahan), le chien Krypto et les autres méta-humains Green Lantern, Mister Terrific ou Hawkgirl.
Partagé entre son identité kryptonienne et son attachement à l'espèce humaine, ce Superman s'évertue à protéger l'humanité mais les critiques affluent lorsqu’il s’interpose dans un conflit à l’étranger, sans l’accord des États-Unis.
Percevant cette vulnérabilité, le milliardaire de la tech Lex Luthor (Nick Hoult, Juré numéro 2, The Great) veut en profiter pour s’en débarrasser, convaincu que cet être venu d’une autre planète nuit à la Terre.
Un dictateur qui fait la guerre à un peuple sans défense pour la richesse de ses terres, des contrats opaques de ventes d’armes, des opposants au pouvoir incarcérés dans une prison interdimensionnelle mais aussi une large place accordée à la presse et à la désinformation: difficile de ne pas percevoir la dimension politique esquissée par le réalisateur.
«Superman, c’est l’histoire de l’Amérique» avait déclaré M. Gunn au journal The Times début juillet. Mais, «pour moi, c’est surtout une histoire qui affirme que la bonté humaine est une valeur que nous avons perdue», avait-il également assuré.
Avec AFP
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