
Des droits de douane ciblés, d'autres quasiment universels... Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a mis en place une foule de nouveaux droits de douane et menace d'alourdir encore la facture.
Le point sur la situation avant l'échéance du 9 juillet, date du potentiel retour de droits de douane punitifs à l'encontre de dizaines de partenaires commerciaux des États-Unis.
La Chine, cible favorite
Pékin a d'abord été visé par 10%, puis 20% de surtaxe. Celle-ci a été justifiée par le rôle joué par des Chinois, selon Washington, dans la production de fentanyl, un opioïde à l'origine d'une grave crise sanitaire aux États-Unis.
Début avril, Pékin et Washington se sont engagés dans une guerre commerciale à coups de taxe sur leurs produits respectifs, jusqu'à des niveaux exorbitants, bien au-delà de 100%.
Ils ont ensuite fait descendre la température un mois plus tard à Genève.
Depuis, sauf cas spécifiques, la surtaxe américaine sur les produits chinois est de 30% (20% liés au fentanyl, 10% appliqués en vertu d'un nouveau plancher fixé par la Maison Blanche).
En face, la Chine impose des droits de douane additionnels de 10%.
Le reste du monde touché
Au nom du rééquilibrage des relations commerciales au profit des États-Unis, Donald Trump a imposé en avril une surtaxe plancher de 10% sur les importations, y compris si elles ne peuvent être produites sur place, comme la vanille.
Quelques biens sont exemptés : l'or, le cuivre, le pétrole, les médicaments, les semi-conducteurs ou encore le bois de construction. Certains de ces produits risquent toutefois d'avoir leur propre surtaxe à l'avenir.
Des surtaxes punitives personnalisées étaient de surcroît promises à des dizaines de pays, en fonction du déficit commercial que les États-Unis ont avec eux.
Donald Trump leur avait accordé un sursis de 90 jours, impliquant un retour de ces droits de douane le 9 juillet.
Canada et Mexique, des cas à part
Comme la Chine, les deux pays ont été accusés de laisser prospérer le trafic de fentanyl.
Malgré l'accord de libre-échange (USMCA ou ACEUM, en français) liant les États-Unis à leurs voisins, le milliardaire républicain a imposé une surtaxe de 25% sur leurs produits (abaissée à 10% sur les produits énergétiques canadiens).
Toutefois, des concessions ont là aussi été faites. Les produits importés dans le cadre de l'USMCA sont exemptés de ces droits de douane.
Le Canada et le Mexique ne sont par ailleurs pas concernés par les droits de douane généralisés annoncés en avril.
Les droits de douane sectoriels
Donald Trump a appliqué d'abord 25% puis 50% de droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium.
Une surtaxe de 25% a aussi été imposée sur les voitures et pièces détachées automobiles importées.
L'inconnue des recours devant la justice
Une partie des droits de douane américains ont été attaqués devant la justice. Des tribunaux de première instance ont considéré que Donald Trump n'avait pas le pouvoir d'imposer à lui seul des taxes indifférenciées sur les importations.
Les affaires n'ont toutefois pas été tranchées définitivement sur le fond.
Avec AFP
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