
Enorme sensation au Mondial des clubs: l'équipe saoudienne Al-Hilal, pleine de panache, s'est jouée de Manchester City et son armada de stars, au terme d'une performance renversante et au bout de la prolongation (4-3) pour rallier les quarts de finale, lundi à Orlando.
C'est à la 112e minute d'une prolongation aussi folle que les 90 minutes précédentes, que le Brésilien Marcos Leonardo a offert la victoire à son équipe, payée de tous ses efforts, de son état d'esprit, de son jeu fait de projection lasers vers l'avant comme si sa en vie en dépendait. Des vertus qui portent déjà la marque de l'entraîneur Simone Inzaghi arrivé il n'y a même pas un mois aux commandes.
Quelle histoire pour l'entraîneur italien, parti de l'Inter Milan tête basse, après l'humiliation vécue en Ligue des champions face au Paris SG (5-0) et qui se refait une sacrée santé dans cette Coupe du monde des clubs. De quoi contraster avec l'image terne au possible laissée par ses anciens joueurs plus tôt dans l'après-midi, éliminés sans gloire par Fluminense (2-0).
Et alors que tout le monde voyait Manchester défier le club brésilien au prochain tour vendredi, toujours à Orlando, c'est donc Al-Hilal qui aura cet honneur, bien mérité. L'humiliation doit être bien mal vécue du côté du propriétaire émirati de City de se faire ainsi éliminer, par un club saoudien, dont la colonie de joueurs étrangers n'a pas le lustre des cadors mancuniens.
Ces derniers pensaient d'autant mieux passer une soirée tranquille qu'ils ont ouvert le score assez vite par Bernardo Silva (10e) et qu'ils ont eu quelques occasions de doubler la mise, notamment par Ilkay Gundogan et Josko Gvardiol coup sur coup (29e)
Sur quoi Al-Hilal, pourtant privé de son capitaine blessé, l'attaquant Salem Al-Dawsari très en vue depuis le début de la compétition, a commencé à se rebiffer, passant pas loin d'égaliser au bout d'une superbe action collective, si ce n'était sa conclusion ratée par Marcos Leonardo de la tête (43e).
Scénario zinzin
L'avertissement n'est pas resté sans frais longtemps pour Manchester, car au retour des vestiaires l'attaquant brésilien s'est rattrapé en propulsant le ballon dans les filets (46e) après une errance défensive des Sky Blues, qui en a appelé une autre dont a profité son compatriote Malcolm (52e).
Et voilà comment City venait de se faire retourner comme une crêpe. Certes pas pour très longtemps car trois minutes plus tard Erling Haaland a puni l'attentisme de la défense saoudienne pour à son tour égaliser (55e).
Devenu fou-fou, le match est allé jusqu'en prolongation, un formidable exploit déjà pour Al-Hilal se disait-on. On n'avait encore rien vu.
Le Sénégalais Kalidou Koulibaly a redonné l'avantage aux siens de la tête sur un corner, avant que Phil Foden n'égalise encore pour les Citizens, après un superbe travail de Rayan Cherki entré en jeu (114e). Sur quoi Marcos Leonardo a encore profité de la fébrilité adverse pour sceller le score, hallucinant sur le tableau d'affichage.
On croyait pourtant qu'après sa démonstration de force contre la Juventus (5-2), City avait retrouvé son jeu, après un premier semestre indigent qui a semblé marquer un déclin de l'ère Pep Guardiola. Une énorme remise en question s'impose désormais.
Quel scénario ! Et quel match donc ! De quoi pour la première fois du tournoi, étrennant sa nouvelle formule à 32 participants, donner raison au patron de la Fifa Gianni Infantino, qui vantait l'inclusion des formations des cinq continents, dont certaines d'un niveau supposément bien inférieur aux cadors européens notamment.
Les ricanements, teintés d'embarras, n'ont pas manqué après la déculotté (10-0) infligée par le Bayern Munich aux amateurs d'Auckland, et un sentiment similaire a traversé la leçon donnée par le Paris SG à l'Inter Miami de Lionel Messi (4-0) en quarts.
Mais cette fois, c'est la stupéfaction qui prédomine et le foot ne peut pas s'en plaindre.
Avec AFP
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