
La Bibliothèque nationale de France (BnF) enrichit ses collections avec les manuscrits de Jean d’Ormesson et de Michel Tournier. Deux ensembles d’archives précieuses, léguées par leurs familles respectives, qui rejoignent le patrimoine littéraire national, dans la lignée d’une tradition initiée par Victor Hugo.
La Bibliothèque nationale de France (BnF) a annoncé avoir reçu les manuscrits de deux écrivains à forte popularité, Jean d'Ormesson et Michel Tournier, qui suivent une tradition inaugurée par Victor Hugo.
Le don le plus volumineux est celui, annoncé lundi, de l'ensemble des archives de Jean d'Ormesson (1925-2017) par sa famille, à l'occasion du centenaire de ce romancier.
Il comprend les manuscrits de ses ouvrages et «une correspondance reçue sur plusieurs décennies, qui inscrit pleinement l'homme dans son époque et atteste de son importance au sein des réseaux intellectuels et littéraires», a précisé la BnF dans un communiqué.
«On y trouve notamment un dossier important sur l'élection de Marguerite Yourcenar à l'Académie française», mais aussi des documents très divers, y compris des factures d'hôtel ou des billets de train, qui «permettent de suivre Jean d'Ormesson quasiment au jour le jour», selon la Bibliothèque.
L'auteur de La Gloire de l'Empire, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1971, est décédé en 2017.
Le don des manuscrits de Michel Tournier (1924-2016) a été annoncé jeudi. L'écrivain n'ayant pas de descendance, la décision est celle de ses ayants droit, Laurent et Marie-Claude Féliculis.
Dans le lot, les manuscrits des deux romans qui ont assuré la postérité de l'écrivain, Le Roi des Aulnes (prix Goncourt 1970) et Vendredi ou les Limbes du Pacifique (Grand Prix du roman de l'Académie française 1967), sont «annotés, raturés, illustrés de croquis inédits», a rapporté la BnF.
L'institution cherche à convaincre de plus en plus d'écrivains vivants de léguer leurs archives à son département des manuscrits. C'est la décision qu'ont prise, par exemple, Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022, ou Pascal Quignard, prix Goncourt 2002.
Victor Hugo avait pris cette décision dans son testament rédigé en 1881.
Avec AFP
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