La justice turque secoue le principal parti d’opposition
Un partisan tient une affiche du maire d'Istanbul emprisonné Ekrem Imamoglu lors d'une réunion du chef du principal parti d'opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP), après sa réélection à la tête du parti lors d'un congrès extraordinaire du parti à Ankara le 6 avril 2025. ©Adem Altan / AFP

L'audience sur une possible annulation du congrès du principal parti d'opposition en Turquie, le CHP, a débuté lundi au tribunal d'Ankara, ont rapporté les médias turcs.

Lors de cette audience, le tribunal d'Ankara pourrait déclarer «la nullité absolue» du congrès du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate) pour «fraude», destituant ainsi Özgür Özel, le leader actuel du parti élu lors de ce rassemblement en novembre 2023.

L'opposition estime que le procès se déroule à des fins politiques pour mettre sous pression le CHP qui a initié une grande vague de contestation en mars et qui continue de monter dans les sondages.

Une enquête avait été ouverte en février 2025 sur des allégations de corruption lors du congrès où des délégués auraient voté pour la nouvelle direction en contrepartie de bénéfices, ce que dément le CHP.

Plusieurs figures du CHP, dont le maire d'Istanbul emprisonné Ekrem Imamoglu, encourent jusqu'à trois ans de prison et une interdiction politique pour «fraude», selon les médias turcs.

«Quelle que soit la décision de ce tribunal, nous y sommes prêts», a affirmé dimanche Özgür Özel.

«Le Parti républicain du peuple tient bon. Mais qu'ils cessent de faire traîner les choses et de nous opprimer davantage. Ce pays doit parler de la faim, de la pauvreté, du chômage et du désespoir des jeunes», a-t-il souligné.

En cas de «nullité absolue» du congrès, la gouvernance du CHP pourrait alors revenir à l'ancien président Kemal Kiliçdaroglu, remplacé par Özgür Özel après avoir perdu la présidentielle de 2023 face au président Recep Tayyip Erdogan.

M. Kiliçdaroglu a affirmé être prêt à revenir à la tête du CHP, provoquant un tollé au sein du parti.

AFP

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