Vitraux contemporains de Notre-Dame: les maquettes exposées au Grand-Palais en décembre
L'artiste française Claire Tabouret pose après une conférence de presse, suite à la victoire de l'Atelier Simon-Marq, sélectionné pour créer de nouveaux vitraux dans six chapelles de la nef sud de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Paris, le 18 décembre 2024. ©Stephane DE SAKUTIN / AFP

Les maquettes des futurs vitraux contemporains de Notre-Dame de Paris, signés par l’artiste Claire Tabouret, seront exposées au Grand Palais dès décembre. Ces verrières, destinées à remplacer une partie des vitraux du XIXe siècle, ont suscité discussions et réserves. Leur installation est prévue fin 2026, dans le cadre de la restauration de la cathédrale après le terrible incendie de 2019.

Les maquettes «grandeur nature» de nouveaux vitraux contemporains devant être installés fin 2026 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, rénovée après le terrible incendie de 2019, seront exposées au public en décembre, annonce l'artiste française Claire Tabouret, qui en est l'auteure.

«De décembre à mars 2026, je les présenterai au Grand Palais à Paris (un prestigieux site d'exposition de la capitale française, ndlr). Le hasard a voulu que j'y sois invitée, il y a plus d'un an, pour une exposition personnelle», explique Mme Tabouret dans un entretien au quotidien La Croix daté de lundi.

«J'aimerais permettre au public d'en débattre, de s'approprier cette création et lui donner envie – j'espère – de la découvrir en vitrail», ajoute-t-elle.

Son projet, mené avec l'atelier verrier Simon-Marq de Reims (est), a été retenu en décembre, conformément au souhait du président Emmanuel Macron de doter la cathédrale parisienne de nouveaux vitraux.

Ces nouvelles verrières, contestées par certains défenseurs du patrimoine - qui en critiquent la pertinence ou le coût -, doivent remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc qui restaura la cathédrale au XIXe siècle.

La commission nationale française du patrimoine et de l'architecture, opposée au souhait présidentiel, avait «pris acte» en juin de la poursuite du projet, sans le valider.

Face aux critiques, Claire Tabouret assure trouver «rassurant que l'on ait, en France, un débat public, bien au-delà des seuls spécialistes, sur la conservation de monuments historiques».

«Il y a (...) beaucoup de malentendus concernant Notre-Dame. La cathédrale a déjà largement évolué au fil des siècles. C'est important, je crois, de continuer à y témoigner aujourd'hui de la vitalité d'une Eglise qui avance», estime-t-elle.

L'artiste indique aussi avoir «veillé» à adopter pour ses vitraux «une balance des couleurs» neutre qui ne perturbe pas la lumière actuelle dans l'édifice: «Cela m'a obligée à freiner ma palette, moi qui aime à me laisser gagner par une émotion colorée, une teinte dominante, parfois fluorescente.»

Elle se dit par ailleurs «conquise» par le thème imposé, la Pentecôte: «Cette idée d'harmonie, d'hommes qui parviennent à s'unir, à se comprendre malgré la diversité de leurs langues, cette folle espérance, j'ai vraiment eu envie d'y participer. On vit dans un monde tellement divisé, chaotique, effrayant», explique l'artiste française.

Avec AFP

 

Commentaires
  • Aucun commentaire