
À la suite des frappes aériennes menées par les États-Unis contre plusieurs sites nucléaires iraniens, les dirigeants libanais ont exprimé leur vive inquiétude face à l’escalade militaire dans la région et ont réaffirmé leur attachement à la neutralité du Liban dans les conflits régionaux.
Le président de la République, Joseph Aoun, a souligné le lourd tribut déjà payé par le Liban, affirmant que «le Liban est aujourd’hui plus conscient que jamais du prix qu’il a payé pour les guerres qui ont éclaté sur son sol et dans la région. Il ne souhaite pas payer davantage, d’autant plus que le coût de ces guerres dépasse ses capacités.»
Le chef de l’État a également mis en garde contre les répercussions du bombardement des installations nucléaires iraniennes, craignant une extension du conflit qui mettrait en péril la sécurité de plusieurs pays. Il a lancé un appel à la retenue et à l’ouverture de négociations sérieuses et constructives afin de restaurer la stabilité dans la région.
الرئيس عون:
— Lebanese Presidency (@LBpresidency) June 22, 2025
- لبنان قيادة وأحزاباً وشعباً، مدرك اليوم، اكثر من اي وقت مضى، انه دفع غالياً ثمن الحروب التي نشبت على أرضه وفي المنطقة، وهو غير راغب في دفع المزيد ولا مصلحة وطنية في ذلك، لاسيما وان كلفة هذه الحروب كانت وستكون اكبر من قدرته على الاحتمال.
- قصف المنشآت النووية…
Sur la plateforme X, le Premier ministre, Nawaf Salam, a pour sa part appelé à la plus grande prudence:
بمواجهة التصعيد الخطير في العمليات العسكرية، ومخاطر تداعياتها على المنطقة بأسرها، تزداد أهمية تمسكنا الصارم بالمصلحة الوطنية العليا التي تقضي بتجنيب توريط لبنان او زجّه باي شكل من الأشكال في المواجهة الإقليمية الدائرة.
وعينا لمصلحتنا الوطنية الـعليا هو سلاحنا الأمضى في هذه الظروف…— Nawaf Salam نواف سلام (@nawafasalam) June 22, 2025
«Face à l’escalade dangereuse des opérations militaires et aux risques qu’elle fait peser sur toute la région, il est d’autant plus crucial que nous restions fermement attachés à notre intérêt national suprême qui impose d’épargner au Liban toute implication, sous quelque forme qu’elle soit, dans le conflit régional en cours. Notre conscience de cet intérêt national suprême est notre arme la plus puissante en ces circonstances critiques.»
M. Salam a appelé Joseph Aoun, pour discuter des dernier « développements dangereux dans la région et de leurs répercussions potentielles sur le Liban». « Il a été convenu de maintenir les canaux de communication ouverts entre les deux parties et d'œuvrer conjointement pour épargner au Liban les répercussions de ces situations, de donner la priorité à l'intérêt national suprême et de préserver l'unité et la solidarité nationales », peut-on lire dans le texte.
Ces prises de position traduisent une volonté claire de l’État de préserver le pays d’une implication directe dans une guerre régionale qui menace déjà de s’étendre.
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