Trump déchaîne la foudre: l’Amérique frappe, l’Iran vacille, le monde retient son souffle.
Le président américain Donald Trump s’adressant à la nation, aux côtés du vice-président JD Vance (à gauche), du secrétaire d’État Marco Rubio (deuxième à droite) et du secrétaire à la Défense Pete Hegseth (à droite), depuis la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 juin 2025. ©CARLOS BARRIA / AFP

Le rideau vient de tomber sur une nuit qui marquera l’histoire du Moyen-Orient.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, Donald Trump a frappé. Six bombardiers furtifs B-2 Spirit, partis de leur base aux États-Unis, ont largué 12 bombes GBU-57 sur le site nucléaire souterrain de Fordo, tandis que 30 missiles Tomahawk visaient les installations de Natanz, Arak et Ispahan. Seuls les américains disposent de ces bombes anti-bunkers capables de détruire des cibles situées à 80 mètres sous terre. Un coup de tonnerre qui vise à couper net l’élan nucléaire iranien.

D. Trump ne s’est pas embarrassé de débats ni de tergiversations. «L’Iran a le choix entre la paix et la tragédie», a-t-il lancé sur un ton glacial à l’issue des frappes, affichant son pragmatisme habituel. Ici, pas de place pour les faux-semblants diplomatiques, juste une réalité dure: l’Amérique reprend la main, sur son terrain et à son rythme.

Le régime iranien se retrouve au pied du mur. Soit il s’engage dans ce qui serait un «suicide messianique» en frappant les intérêts américains dans la région, embrasant un conflit dont personne ne maîtrise les limites. Soit Ali Khamenei comprend que la course vers l’abîme emporterait son régime et accepte une porte de sortie avec une proposition de cessez-le-feu. Mais ce serait mal connaître les mollahs, convaincus que c’est Dieu qui guide leur destin. 

Au Liban, le Hezbollah chauffe le front, mais reste pour l’instant à distance. 

Naim Qassem, le secrétaire général de la milice pro-Iranienne, avait déjà prévenu qu’il ne resterait pas neutre. Discours à usage de sa base ou réalité? Une chose est certaine, au moindre missile tiré depuis le Liban, la réponse sera massive et le Hezbollah sera rayé de la carte, et avec lui le Liban qui, pourtant, hurle sa neutralité dans le conflit sur tous les toits, mais n’a pas le contrôle du pays. Israël, qui sent la menace planer, durcit ses défenses, prêt à toute éventualité.

Les monarchies du Golfe, traditionnelles alliées de Washington, sont prises entre deux feux. La peur s’installe. Et si l’Iran dans un ultime souffle bombardait les installations pétrolières et fermait le détroit d’Ormuz? Ce serait un séisme économique majeur qui toucherait les prix du pétrole, les marchés et échanges mondiaux. 

Et puis il y a l’Europe, à la traîne depuis le début du conflit. Alors qu’elle venait de rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères dans une ultime tentative diplomatique, elle se retrouve débordée, prise à contrepied par la frappe américaine. Cette faiblesse répétée, déjà cruellement exposée dans la guerre Ukraine-Russie, révèle une erreur stratégique majeure: en pariant tout sur le dialogue et la diplomatie, l’Europe a perdu le contrôle du récit, laissant la guerre s’imposer sans pouvoir peser sur son déroulement.

L’ONU: qui s’en soucie? Le «machin», comme l’appelait le Général De Gaulle, va certainement se réunir, lancer un appel à la retenue. Mais qui l’écoute? Le Conseil de sécurité reste figé, paralysé par les divisions. 

L’avenir? Personne ne peut le prédire. Le Moyen-Orient est suspendu à un fil. L’Iran devra choisir: plonger dans une escalade incontrôlable ou saisir la main tendue pour une désescalade. Mais quoi qu’il arrive, la partie s’annonce rude et longue.
 

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