
Les responsables du parti prokurde DEM ont réclamé mercredi du gouvernement turc des mesures d’urgence en vue d’accélérer le désarmement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cinq semaines après l’annonce de la dissolution du groupe armé.
«La Turquie n’a pas une minute à perdre, surtout en cette période de guerre entre l’Iran et Israël» a déclaré Tülay Hatimogullari, coprésidente du DEM, déplorant que le processus de dissolution du PKK, objet de négociations entre le groupe armé, le gouvernement turc et le DEM, avance trop «lentement».
«Il est temps que le gouvernement fasse le nécessaire» a insisté l’autre coprésident du DEM, Tuncer Bakirhan, qui a de nouveau réclamé avec Mme Hatimogullari un assouplissement des conditions de détention d’Abdullah Öcalan, chef historique du PKK, et la création d’une commission parlementaire transpartisane chargée notamment d’encadrer le processus en cours.
S’exprimant devant des journalistes, les deux dirigeants prokurdes ont estimé que le désarmement du PKK s’accélérerait si le gouvernement prenait des mesures en faveur de la «démocratisation», citant notamment la question de la langue kurde, soumise de longue date en Turquie à des politiques de déni.
Le PKK a annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d’une guérilla qui a fait plus de 40.000 morts, répondant à un appel lancé fin février par Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur une île-prison au large d’Istanbul.
AFP
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