
Les marchés mondiaux restent fébriles mercredi, au sixième jour des affrontements entre Israël et l’Iran, et craignent que les États-Unis s’impliquent directement dans le conflit militaire aux côtés de l’État hébreu.
La peur de voir le conflit entre Israël et l’Iran s’élargir est montée d’un cran mardi soir: Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient désormais le contrôle total de l’espace aérien iranien et appelé Téhéran à une «capitulation sans conditions».
«Les marchés sont redevenus frileux face à cette nouvelle escalade» commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Après avoir fortement monté mardi, le marché pétrolier reste stable mercredi. Vers 08h15 GMT, le cours du baril de WTI américain était à 74,84 dollars (+0,00%), et celui du baril de Brent de la mer du Nord à 76,37 dollars (-0,10%).
«Pour l’Europe, les craintes d’inflation liées à la hausse des prix de l’énergie dominant, cela pousse les rendements à la hausse sur l’ensemble du continent» souligne Jim Reid.
Sur le marché obligataire, l’emprunt allemand à dix ans, qui fait référence en Europe, se tendait à 2,54%. En comparaison, jeudi, avant le début des affrontements entre Israël et l’Iran, il a clôturé à 2,47%.
Sur les marchés d’actions, la Bourse de Paris faisait du surplace (+0,06%) vers 08h15 GMT, tout comme Francfort (-0,06%) et Milan (-0,02%), tandis que Londres grappillait 0,11%.
«Le calme relatif qui règne en Bourse ne doit pas être interprété à tort comme le fait que les investisseurs ignorent le sujet» géopolitique, mais plutôt comme le fait qu’ils «continuent de penser qu’il y a un conflit limité» aux deux belligérants, jusqu’à preuve du contraire, commente Jochen Stanzl, analyste de CMC Market.
«Il est impossible de prévoir à l’avance ce qui va se passer. Le marché est en position d’attente» poursuit-il.
La Fed au second plan
«Alors que le Moyen-Orient est le principal centre d’intérêt des marchés, aujourd’hui, la banque centrale américaine (Fed) annoncera également sa dernière décision de politique monétaire» souligne Jim Reid.
«Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière réunion de la Fed début mai: la baisse des droits de douane américains sur les produits chinois importés, l’abaissement de la note de crédit des États-Unis par Moody’s, ainsi que l’escalade significative au Moyen-Orient» détaille l’économiste de Deutsche Bank.
Dans ce contexte, et alors que l’économie américaine reste solide, le marché s’attend à ce que la Fed laisse ses taux directeurs inchangés.
Ventes records de Switch 2 pour Nintendo
Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3.5 millions d’unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l’espace de quatre jours, marquant un lancement record dans l’industrie.
Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la Playstation 5 de Sony, respectivement vendues à 2.7 et 3.4 millions d’unités au cours de leur premier mois de commercialisation.
La Playstation 2, console la plus vendue de tous les temps, n’a franchi la barre des 2 millions de ventes qu’après deux semaines.
À Tokyo, Nintendo a bondi de 6,59%.
Les groupes exportateurs étaient aussi soutenus par la baisse du yen par rapport au dollar (-0,27% vers 07h15 GMT) à 144,89 yens pour un dollar. La Bourse de Tokyo en bénéficiait, son indice vedette, le Nikkei, ayant grimpé de 0,90%.
Ailleurs en Asie, l’indice hongkongais Hang Seng perdait 1,25%, l’indice composite de Shanghai était stable (+0,06%) et celui de Shenzhen gagnait 0,26%.
Par AFP
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