Conflit Iran-Israël: les derniers développements
De la fumée s’élève au loin d’une raffinerie de pétrole après une frappe israélienne sur la capitale iranienne, Téhéran, le 17 juin 2025. ©Atta Kenare / AFP

Israël et l'Iran ont échangé mardi tirs de missiles et frappes aériennes au cinquième jour de leur pire confrontation militaire, le président américain Donald Trump pressant la République islamique de «capituler».

Voici les derniers développements:

«Capitulation sans conditions»

L'impétueux locataire de la Maison Blanche a exigé une «capitulation sans conditions» de l'Iran, dans un message écrit en lettres majuscules sur son réseau Truth Social.

Et les États-Unis, alliés d'indéfectibles d'Israël, «savent exactement où se cache le soi-disant guide suprême» iranien, l'ayatollah Khamenei mais ne comptent pas «l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment», a-t-il ajouté.

Donald Trump avait dit auparavant vouloir "une fin réelle, pas un cessez-le-feu", au conflit entre Israël et l'Iran.

Il avait quitté prématurément un sommet du G7 au Canada et assuré qu'un "accord" allait être trouvé entre les deux pays, ennemis jurés depuis près d'un demi-siècle.

Le milliardaire doit réunir son Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Les cours du pétrole sont en hausse, le marché ayant pris le comportement de Donald Trump comme un facteur d'incertitude supplémentaire.

L'Iran appelle les habitants de villes israéliennes à partir

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, Abdolrahim Mousavi, a exhorté les résidents des villes israéliennes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer, prévenant d'attaques "punitives" prochaines.

Dans la nuit, Téhéran avait détruit des "cibles stratégiques" de ces deux villes, à l'aide de drones, selon l'armée de terre citée par la télévision d'État.

Et les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir ciblé un centre du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, à Tel-Aviv, affirmant qu'il était "en feu".

Ils ont aussi affirmé avoir attaqué des bases aériennes israéliennes d'où, selon eux, des avions de combat avaient décollé pour bombarder l'Iran.

La police israélienne a fait état de missiles et d'éclats d'obus tombés dans la région de Tel-Aviv, mais sans faire de blessés.

Israël tue un haut gradé iranien

L'armée israélienne a annoncé avoir tué le commandant militaire iranien Ali Shadmani dans une frappe nocturne à Téhéran, le présentant comme la personnalité la plus proche du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Elle a dit aussi avoir frappé dans la nuit «des dizaines d'infrastructures de stockage et de lancement de missiles sol-sol» tout comme «des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones» dans l'ouest de l'Iran.

Elle a précisé par la suite avoir encore bombardé mardi des sites de missiles dans la même région.

Tuer l'ayatollah Khamenei?

Tuer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, «mettra fin au conflit» entre Israël et l'Iran, avait lancé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la télévision américaine ABC.

À la question de savoir si Israël allait effectivement viser Ali Khamenei, M. Netanyahu avait répondu que son pays «faisait ce qu'il avait à faire».

Son ministre de la Défense, Israël Katz, a renchéri mardi: Ali Khamenei pourrait subir un sort "similaire" à celui de Saddam Hussein, le président irakien renversé par l'intervention des États-Unis en 2003 puis condamné à mort et exécuté.

Israël "fait le sale boulot", selon l'Allemagne

L'Iran a condamné ce qu'il estime être un parti pris du sommet du G7 au Canada, qui n'a pas condamné les frappes israéliennes, que Téhéran a qualifiées d'«AGRESSION».

De son côté, la Chine a accusé Donald Trump de "jeter de l'huile sur le feu" et exhorté ses ressortissants à quitter Israël et l'Iran, le président Xi Jinping appelant toutes les parties à œuvrer «au plus vite» à une désescalade.

Et en marge du G7, le chancelier allemand Friedrich Merz a jugé qu'Israël faisait "le sale boulot (...) pour nous tous" et évoqué la possible fin d'un pouvoir iranien qui "a apporté la mort et la destruction dans le monde".

Des "impacts directs" sur Natanz selon l'AIEA

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué avoir «identifié de nouveaux éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines» du site nucléaire iranien de Natanz, après les attaques menées par Israël.

224 morts en Iran, 24 en Israël

Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus de 1200 blessés en Iran, selon un bilan du ministère iranien de la Santé publié dimanche.

En riposte, l'Iran a lancé plusieurs salves de missiles sur Israël depuis le 13 juin, faisant au moins 24 morts et 592 blessés, d'après le dernier bilan officiel israélien.

AFP

 

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