L’Iran riposte à l’attaque israélienne: condamnations sévères et menaces de représailles
©IRINN/AFP

Aux premières heures du vendredi 13 juin, Israël a lancé une vaste attaque surprise contre le territoire iranien – une opération baptisée «Lion dressé».

L’offensive israélienne a visé des sites nucléaires, des installations militaires stratégiques, ainsi que les résidences de hauts responsables, faisant plusieurs morts parmi les commandants de haut rang et les scientifiques du nucléaire.

En riposte immédiate, l’Iran a déclenché une contre-attaque spectaculaire, marquant l’une des plus graves escalades entre les deux ennemis historiques depuis plusieurs décennies.

Quelques heures à peine après les frappes israéliennes, les forces armées iraniennes ont lancé plus de 100 drones en direction du territoire israélien. Il s’agirait en grande partie de drones explosifs Shahed-136, selon plusieurs sources. La plupart auraient été interceptés par les systèmes de défense aérienne israéliens avant d’atteindre leurs cibles. Des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs villes israéliennes, tandis que des interceptions de drones ont également été signalées en Jordanie et en Arabie saoudite, soulignant la portée régionale de l’affrontement.

Le porte-parole des forces armées iraniennes, Abolfazl Shekarchi, a fermement condamné l’action israélienne et accusé les États-Unis de complicité.

«Israël et son principal allié, les États-Unis, paieront un lourd tribut pour ce crime», a-t-il déclaré à la télévision d’État iranienne.

Téhéran accuse non seulement Israël d’être responsable des morts, mais reproche aussi à Washington d’avoir apporté un soutien stratégique et logistique à l’opération – ce que les États-Unis ont formellement démenti.

Les dirigeants s’expriment

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a lancé une mise en garde virulente en réaction à l’attaque, la qualifiant de «crime sanglant» et promettant une «punition sévère» contre le «régime sioniste».

«Israël a dévoilé sa main sale et ensanglantée», a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. «Par ce crime, ce régime s’est assuré un avenir amer et douloureux, qu’il verra sans aucun doute.»

La déclaration de Khamenei a donné le ton à un discours national axé sur la résilience et la riposte. Les médias iraniens ont diffusé en boucle des images des destructions à Téhéran, Natanz et dans d’autres villes, présentant les frappes israéliennes comme lâches et brutales.

Sites stratégiques ciblés

Des responsables iraniens ont confirmé que plusieurs sites nucléaires avaient été visés, notamment ceux de Natanz, Khondab et Khorramabad. Parmi les tués, figurent Hossein Salami, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, ainsi que Gholam Rashid, responsable du commandement d’urgence.

Par ailleurs, six scientifiques nucléaires auraient été tués lors des frappes, dont Fereydoon Abbasi et Mohammad Mehdi Tehranchi, deux figures clés du programme nucléaire iranien.

Impact sur les civils et réactions publiques

Les habitants de Téhéran se sont réveillés au milieu du chaos: des immeubles réduits en ruines, des incendies illuminant le ciel et des équipes de secours se frayant un chemin dans des rues dévastées. Des témoins ont décrit ces frappes comme les plus bruyantes et destructrices depuis la guerre Iran-Irak.

Les civils iraniens interrogés par les chaînes locales ont exprimé un mélange de douleur, de peur et de colère. Beaucoup ont appelé le gouvernement à une réponse ferme.

«Cela ne peut pas rester sans réponse», a déclaré un habitant de Téhéran. «Ils ont frappé nos maisons. Nos dirigeants doivent réagir.»

 

 

 

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