Jazz et musiques du monde: Paris accueille la première édition du festival Saazbuzz
Paris accueille cette semaine la première édition du Saazbuzz Jazz Festival, un nouveau rendez-vous musical entre jazz et sonorités orientales, porté par l’Iranien Pedram Niksirat. ©Ici Beyrouth

Après avoir bravé les censures et les incertitudes en Iran, Pedram Niksirat s’offre un nouveau départ avec le Saazbuzz Jazz Festival, à découvrir à Paris cette semaine, au New Morning et au Trianon du 11 au 13 juin. Trois soirées, trois ambiances: de la musique persane au jazz méditerranéen.  

Organisateur de festivals à Téhéran lors de la précédente décennie, l'Iranien Pedram Niksirat tente l'aventure à Paris cette semaine avec la première édition du Saazbuzz Jazz Festival, entre jazz, musiques orientales et perses.

Après Terhan Jazz Nights et Southern Nights Festival, organisés dans la capitale iranienne entre 2015 et 2020, Pedram Niksirat s'est installé en 2023 à Paris et va investir le New Morning et le Trianon avec ce nouvel événement, de mercredi à vendredi.

Il permettra le premier soir de découvrir la musique persane, interprétée par un groupe de musiciens venus d'Iran et de la diaspora iranienne à travers le monde, autour de la chanteuse Delaram Kamareh et du joueur de tar -sorte de luth- Milad Derakshani.

La deuxième soirée fera la part belle à une ambiance moyen-orientale et méditerranéenne, tandis que la dernière sera plus jazz, avec notamment la formation du pianiste palestinien Faraj Suleiman, qui réside en France.

«J'ai toujours été passionné par les collaborations entre musiciens de différentes cultures», dit à l'AFP Pedram Niksirat.

Dans son pays, «il y a eu beaucoup de défis: obtenir les autorisations, faire les demandes de visas pour les musiciens étrangers, faire face à l'instabilité économique... Tout pouvait changer d'une année sur l'autre mais, malgré tout, cela a été une expérience incroyable», ajoute-t-il.

Il était notamment parvenu à attirer dans ses festivals des musiciens étrangers de jazz et de musiques du monde comme Nguyen Lê, Titi Robin, Jose Luis Monton, avant de finir par jeter l'éponge.

«Tout était une survie à court terme. On passe des mois à préparer quelque chose et, soudain, c'est annulé à cause d'une nouvelle règle, d'un changement politique ou d'une barrière inattendue. Cette incertitude constante use», souligne Pedram Niksirat.

En septembre 2023, Pedram Niksirat finit par quitter son pays pour s'installer dans la capitale française.

«Bien sûr, j'ai aussi rencontré des difficultés financières à Paris pour monter cette première édition, reconnaît-il. Mais à la différence de l'Iran, ici je peux planifier, essayer de construire quelque chose qui a un avenir».

Le nom de son festival, Saazbuzz – «passionné de musique» en farsi – est aussi celui du site internet, rassemblant des écrits sur la musique qu'il avait lancé en 2013 et dont le succès a joué un rôle décisif dans la suite de son parcours dans le monde de la musique. Il l'a récemment désactivé en Iran.

Avec AFP

 

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