L'Iran affirme avoir obtenu des documents classifiés sur Israël
Des personnes se tiennent sur les restes d’un missile iranien dans le désert du Néguev, près d’Arad, le 2 octobre 2024, après une attaque de missiles iraniens contre Israël. ©Menahem Kahana / AFP

La télévision d'État iranienne a affirmé samedi que l'Iran s'était procuré des documents «sensibles» sur Israël, notamment sur ses installations nucléaires, sur fond de tensions entre les deux pays ennemis et le programme nucléaire iranien.

Aucune explication sur les documents en question ou la manière dont l'Iran se les serait procurés n'a été fournie.

«Les services de renseignement iraniens ont obtenu une grande quantité d'informations et de documents stratégiques et sensibles appartenant au régime sioniste, dont des milliers de documents relatifs aux projets et installations nucléaires de ce régime», a rapporté laconiquement la télévision d'État.

L'Iran, qui fait du soutien à la cause palestinienne un pilier de sa politique étrangère depuis la révolution islamique de 1979, ne reconnaît pas l'État d'Israël.

Ces affirmations surviennent dans un contexte de tensions autour du programme nucléaire iranien, perçu comme une menace existentielle par les dirigeants israéliens.

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

L'Iran se défend d'avoir de telles ambitions militaires, mais insiste sur son droit au nucléaire civil, notamment pour l'énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est plusieurs fois dit favorable à une action militaire contre les sites nucléaires iraniens. Les deux pays se livrent depuis des années à une guerre de l'ombre.

L'Iran arrête régulièrement des individus présentés comme des espions et a dans le passé accusé Israël d'être à l'origine d'assassinats ciblés ou de sabotages en lien avec son programme nucléaire.

L'an dernier, les tensions avaient atteint leur paroxysme lorsque l'Iran avait attaqué le territoire israélien directement par deux fois avec plusieurs centaines de missiles ou de drones.

Il avait argué que ces attaques étaient une riposte légitime à une frappe meurtrière sur son consulat en Syrie imputée à Israël.

Téhéran avait également parlé de représailles à l'assassinat sur son territoire revendiqué par Israël de l'ex-chef du Hamas Ismaïl Haniyé, ainsi qu'à la mort de Hassan Nasrallah, ancien chef du Hezbollah libanais, autre mouvement allié de l'Iran, tué dans une frappe israélienne au Liban.

AFP

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