
Dans un communiqué publié par son bureau de presse, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, a réagi vivement aux déclarations de son prédécesseur, Walid Fayad, qu’il accuse d’«inexactitudes», concernant le dossier du fioul importé d’Irak. M. Saddi assure que la charge réelle pour les finances publiques dépasse largement les montants évoqués par M. Fayad et précise que l’importation de fioul irakien a commencé en 2021, à l’initiative des ministres de l’Énergie successifs. Le Parlement libanais n’a officiellement validé que le premier contrat, tandis que les deux suivants, transmis par le Conseil des ministres, n’ont toujours pas été ratifiés.
Concernant le quatrième contrat, M. Saddi indique que M. Fayad a lancé un appel d’offres avant même la signature de l’accord. C’est également M. Fayad, selon lui, qui a attribué le marché de manière préliminaire à la société évoquée dans son interview.
M. Saddi affirme pour sa part avoir simplement validé l’attribution finale de ce marché, basé sur l’appel d’offres déjà initié, en vertu du principe de continuité du service public. Il insiste n’avoir engagé aucune nouvelle dépense sans l’aval du Parlement, contrairement aux allégations de son prédécesseur.
Sur le volet financier, le ministre dément catégoriquement les chiffres avancés par l’ancien ministre. En effet, M. Fayad avait déclaré que le coût pour l’État était de 600 millions de dollars. Or, selon M. Saddi, le montant réel s’élève à environ 1,28 milliard de dollars, dont 753 millions sont déjà dus et le reste échelonné jusqu’en 2026.
Il a enfin appelé les responsables politiques à faire preuve de transparence et d’honnêteté envers les citoyens libanais, arguant qu’il est de leur devoir de dire la vérité sur les affaires publiques.
Il convient de rappeler que l’accord sur le fioul irakien vise à pallier la crise énergétique libanaise chronique. Cependant, il continue de susciter la controverse sur sa gestion, sa légalité et son coût réel pour les finances publiques.
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