Raad chez Salam: La question des armes sera abordée en temps voulu
Le Premier ministre, Nawaf Salam, a reçu, mercredi, une délégation du Hezbollah, au Sérail. ©Al-Markazia

Le Hezbollah continue de tergiverser au sujet du dossier des armes, sous divers prétextes, tous aussi peu convaincants les uns que les autres.

Une délégation de cette formation, conduite par son chef, Mohammad Raad, s’est rendue mercredi auprès du Premier ministre, Nawaf Salam, dans une volonté manifeste d’ouvrir une nouvelle page avec la présidence du Conseil.

Selon les explications de M. Raad à la presse, diverses questions ont été abordées, notamment la situation au Liban-Sud et la reconstruction des villages et des secteurs détruits lors de la guerre que sa formation a lancée contre Israël. Quant à la question du désarmement du Hezb, condition sine qua non pour une extension de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, elle aurait été «accessoirement» évoquée.

Selon lui, ce dossier «devrait être traité de manière objective, en fonction des intérêts du pays». Il s’est étendu sur des généralités relatives à l’importance de la stabilité, les choix et les décisions des Libanais, les priorités nationales que sont, pour lui, la reconstruction et le retrait israélien. Il a éludé de la sorte le cœur du problème qui est la présence d’une formation armée qui mine l’État.

«En tant que gouvernement, peuple, autorités et forces politiques, nous devons comprendre que notre priorité en cette phase est de mettre fin à l’occupation israélienne, de libérer les prisonniers, de stopper les agressions et les violations – qui ont dépassé les 3.500 –, d’arrêter les assassinats ciblés qui ont lieu quotidiennement sur les routes des villages du sud et de lancer la reconstruction. Lorsque ces priorités seront mises sur la table et que nous coordonnerons nos efforts tous ensemble, nous pourrons alors faire des pas concrets vers les réformes et le redressement évoqués par le gouvernement dans sa déclaration ministérielle», a-t-il encore dit.

Interrogé sur un éventuel lien entre le désarmement du Hezbollah et la reconstruction post-conflit, Mohammad Raad a balayé cette hypothèse: «Rien ne s’échange contre autre chose. Toutes les questions seront abordées en temps voulu.» Il a insisté sur le fait qu’«aucune pression extérieure ne dictera la marche à suivre» au Hezb. «Personne n’exerce de pression. Nous ne prêtons pas attention aux provocations sur les réseaux sociaux ni au chantage», a-t-il affirmé.

Il a ensuite assuré que les discussions sur la défense nationale et la souveraineté se poursuivaient «de manière progressive» avec le président Joseph Aoun.

 

 

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