Le chef de la diplomatie saoudienne à Damas pour soutenir l’économie syrienne
Cette photo transmise par l’agence officielle syrienne SANA montre le président intérimaire syrien Ahmed al-Chareh (à droite) recevant le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane (à gauche), à Damas, le 31 mai 2025. ©SANA / AFP

Le chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal ben Farhane, a affirmé samedi depuis Damas que son pays sera en première ligne pour aider à reconstruire la Syrie et redresser son économie, précisant que Ryad et Doha apporteraient un soutien financier au secteur public.

L'Arabie saoudite est l'un des principaux soutiens régionaux de la nouvelle administration syrienne, issue de groupes rebelles islamistes qui ont renversé le président Bachar al-Assad en décembre 2024.

Plus tôt en mai, le président américain Donald Trump, en visite à Ryad, avait créé la surprise en annonçant la levée des sanctions économiques contre la Syrie.

«Nous affirmons que le royaume d'Arabie saoudite restera à l'avant-garde des pays qui se tiennent aux côtés de la Syrie pour la reconstruction et le redressement économique», a déclaré M. ben Farhane lors d'une conférence de presse conjointe.

Soulignant l'intérêt des investisseurs saoudiens pour la Syrie, il a ajouté que son pays «apportera, conjointement avec l'État du Qatar, un soutien financier aux employés du secteur public».

M. ben Farhane a également annoncé que des délégations économiques saoudiennes se rendraient prochainement à Damas et que des discussions étaient en cours pour examiner «les modalités de soutien aux investissements et à la coopération économique et commerciale».

Le ministre, qui dirigeait une importante délégation économique saoudienne, a aussi rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh et a visité, accompagné de son homologue syrien Assaad al-Chaibani, la mosquée des Omeyyades à Damas, où il a prié.

M. Chaibani a remercié l'Arabie saoudite, notamment pour son rôle «dans la levée des sanctions» américaines.

Il a également annoncé l'entrée des deux pays «dans une phase forte de coopération économique et d'investissement», évoquant des «initiatives stratégiques visant à reconstruire les infrastructures, relancer l'agriculture, réactiver l'économie et créer de réelles opportunités d'emploi pour les Syriens».

L’Arabie saoudite a été le premier pays étranger où s'est rendu M. Chareh après son accession au pouvoir en décembre.

Récemment, Ryad a réglé, avec Doha, autre allié des nouvelles autorités, la dette de la Syrie envers la Banque mondiale, d'environ 15 millions de dollars.

Après la levée des sanctions occidentales, en particulier américaines, Damas mise sur le soutien de ses alliés et de la communauté internationale pour enclencher le processus de redressement économique et de reconstruction, après 14 ans d'un conflit dévastateur qui a fait plus d'un demi-million de morts.

AFP

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